La Confédération des peuples de l’Alliance des Etats du Sahel, l’organisation qui veut accompagner les Chefs d’États de l’AES dans leurs missions
Le 16 septembre 2024, à Bamako, au Mali, la Confédération des peuples de l’Alliance des États du Sahel (CP-AES) sera officiellement lancée. A quelques jours de cet événement, Hayouba Ouattara et Abdoulaye Nabaloum, tous membres de l’organisation non gouvernementale, se sont confiés à votre média en ligne leader Burkina 24.
Abdoulaye Nabaloum, rapporteur de la Confédération des peuples de l’Alliance des Etats du Sahel (CP-AES) a présenté l’organisation comme étant une suite logique de la Confédération des Etats de l’Alliance du Sahel (AES), créée par les Présidents Assimi Goïta, du Mali ; Abdourahamane Tiani, du Niger et Ibrahim Traoré, du Burkina Faso le 6 juin 2024.
Le 16 septembre 2024, référence faite à la date de signature de la Charte du Liptako Gourma, consacrant l’AES (le 16 septembre 2023), la CP-AES verra son lancement officiel ainsi que de ses activités.
La CP-AES, a fait en outre comprendre M. Nabaloum, est née de la volonté de créer un cadre qui puisse regrouper les populations de l’AES afin de contribuer à accompagner les vaillants dirigeants de l’AES dans leur volonté de rendre souverains et indépendants leurs Etats et l’Afrique tout entière de façon générale.
« Les peuples des trois pays membres de l’AES ont vu des responsables décidés à servir leur peuple. C’est à l’issue de cela que les populations se sont engagées corps et âmes pour accompagner ces dirigeants », a-t-il indiqué.
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S’il reconnait que l’idée de confédération ou d’unité africaine ne date pas d’aujourd’hui, citant feu le président Thomas Sankara et Jerry Rawlings, il a cependant déploré le manque de soutien des peuples, des populations.
« Mais malheureusement, nous, nous pensons qu’ils n’ont pas été assez accompagnés par les populations. C’est pourquoi quand nos trois présidents se sont mis ensemble, nous nous sommes dit, organisations de la société civile, populations, nous devons jouer un rôle », a-t-il dit.
L’autre argument qui sous-tend la création de cette organisation, c’est l’échec de la CEDEAO à défendre les intérêts des populations. « L’expérience nous a montré avec la CEDEAO, qui ne s’est pas du tout comportée comme une CEDEAO des peuples. Alors la confédération qui s’est créée pour ces trois Etats, c’est une occasion pour nous les peuples de pouvoir les accompagner », a-t-il aussi avancé.
Missions de la CP-AES
Hayouba Ouattara, Secrétaire général adjoint (SGA) du directoire de la CP-AES, a laissé entendre que l’organisation se veut être l’instrument de base, le levier pour s’approprier le projet de la confédération de l’AES. Il a ainsi, s’appuyant sur le mémorandum de l’organisation, fait savoir trois missions essentielles identifiées.
« Accompagner la concrétisation des idéaux de l’AES, promouvoir l’intégration et les valeurs africaines caractéristiques des peuples de l’AES et préserver la souveraineté et la dignité des peuples de l’AES », a-t-il énuméré.
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Dit autrement, il s’agira pour leur organisation, des dires d’Abdoulaye Nabaloum, d’être le relais de la mise en œuvre des politiques des Chefs d’Etat de l’AES au sein des populations. « Il y a des grandes décisions que les dirigeants prennent.
Donc, il nous appartient, au niveau de la CP-AES, d’informer, de sensibiliser, de vulgariser tout ce qui est décision de nos Chefs d’Etat pour que la réalité entre les décisions au sommet et le vécu du citoyen lambda soient en parfaite cohérence, soient une réalité ; c’est en cela on dit la Confédération des peuples. Il nous appartiendra aussi de savoir faire des propositions », a-t-il expliqué.
Organigramme et fonctionnement de la CP-AES
Des explications d’Abdoulaye Nabaloum, un Conseil regroupe les trois Etats membres de l’AES. Et, dans chacun des pays membres, il y a une coordination avec un coordonnateur et une équipe composée d’un chargé de communication, d’un Secrétaire général (SG), d’un rapporteur et des commissaires. « C’est cet appareil par pays qui va se charger de vulgariser, d’implémenter les décisions du Conseil », a-t-il déclaré.
Tous (personnes physiques ou morales), sans exceptions, peuvent adhérer à l’organisation, si l’on en croit Hayouba Ouattara. Cependant, attire-t-il l’attention, « il faudrait avoir la même vision et les mêmes idéaux que dégagent les valeurs de la Charte de notre organisation basée sur l’engagement patriotique… ».
En termes de perspectives, M. Nabaloum a confié qu’il sera question, après le lancement de Bamako, de faire comprendre aux populations ce qu’est véritablement la CP-AES. Occasion faisant, invite a été faite à tous patriotes sahéliens et africains à se joindre à la dynamique qui est enclenchée pour réussir le lancement officiel de la confédération.
« C’est une initiative de l’ensemble des peuples de l’AES. Tous ceux qui se sentent dans ce projet, tous ceux qui pensent qu’ils peuvent accompagner la CP-AES, vous êtes les bienvenus dans cette confédération des peuples. Et, l’occasion de Bamako est une porte ouverte », a appelé Abdoulaye Nabaloum.
Entretien réalisé par Tambi Serge Pacôme ZONGO et Souhaida KONATE/ YAGO (Stagiaire)
Burkina 24
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