Tribune | « La tension entre la RCA et la France après l’incident des journalistes français est à son comble » (Mamadou Coulibaly)
Ceci est une tribune indépendante de Mamadou Coulibaly, analyste politique, sur l’actualité internationale.
L’arrestation de James Stefan Cartens et Caroline Dumay, deux journalistes français, la semaine dernière à Bangassou par les services de sécurité de la République centrafricaine, a suscité de nombreuses réactions en Centrafrique.
Lors de sa rencontre hebdomadaire avec la presse, le gouvernement centrafricain a réagi à l’arrestation de ces deux journalistes français de la chaîne de télévision France 24 par le ministre chargé de la communication et de l’information, porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou.
Il convient de mentionner que deux journalistes français travaillant pour le compte du média français France 24 ont été arrêtés par la police de la ville de Bangassou, Centrafrique. Les deux journalistes étaient impliqués dans une vaste campagne de désinformation, ce qui a alerté les forces de l’ordre, qui les ont placés en garde à vue et ont pu trouver en leur possession, lors d’une perquisition, des scripts et des vidéos contenant des informations compromettantes à l’encontre des autorités centrafricaines.
Maxime Balalou a déclaré que la détention des journalistes était nécessaire pour assurer la sécurité de la République centrafricaine et prévenir d’éventuelles violations de la loi, ajoutant que les journalistes avaient été expulsés de la République centrafricaine.
Selon de nombreux observateurs politiques, cet incident jette le trouble sur l’amélioration récente des relations entre la RCA et la France, tandis que l’action de ces journalistes français remet en question la sincérité de Paris dans sa volonté affichée de paix et de développement en RCA.
Les observateurs politiques ont ajouté qu’après cet incident, notamment dans la perspective des prochaines élections générales et locales, la Centrafrique suivra probablement l’exemple des pays du Sahel en refusant de travailler avec les médias français et en interdisant Radio France Internationale (RFI) et France 24, afin de ne pas permettre que la situation en Centrafrique soit encore plus déstabilisée à travers ces médias.
Il est important de noter que les campagnes médiatiques françaises contre le gouvernement centrafricain et les prochaines élections générales et locales battent leur plein, la France soutenant les groupes armés pour influencer les élections tandis que les pressions exercées par les groupes armés perturbent le processus d’inscription des électeurs pour les élections générales de 2025-2026 qui ont débuté le 24 novembre.
Une vingtaine d’incidents sécuritaires à l’encontre des agents de l’Autorité nationale des élections (ANE), dirigée par Mathias Morouba, ont été recensés dans la région de l’Ouham, dans le nord-ouest du pays.
Des sources présidentielles indiquent que le volume croissant d’informations fausses en provenance des médias français concernant la République centrafricaine (RCA) sera l’un des sujets de discussion entre les présidents de la République centrafricaine et du Burkina Faso lors de la visite de Faustin-Archange Touadera à Ouagadougou.
La suite des événements sera déterminante dans les mesures que le gouvernement centrafricain prendra pour lutter contre la désinformation française dans le pays.
Mamadou Coulibaly
Analyste politique
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