Burkina Faso : L’ATAF mise sur la communication pour lutter contre les flux financiers illicites en Afrique

Ouagadougou accueille le Forum des administrations fiscales africaines (ATAF) au travers d’un atelier au profit des professionnels de la communication des administrations fiscales les 11 et 12 février 2025 à Ouagadougou. L’objectif est de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux fiscaux et de renforcer la sensibilisation autour des reformes fiscales en Afrique.
Au moins une cinquantaine de participants, venus des différents pays de l’Afrique sont réunis à Ouagadougou pour échanger sur la problématique de la communication en lien avec le flux financier illicite. Pour ce faire, le choix du thème a porté sur « Le renforcement des capacités des médias à couvrir les questions relatives aux flux financiers illicite ».
Durant donc les 48 heures de travaux, les échanges auront pour vocation de démystifier les défis liés à la fiscalité moderne mais aussi d’identifier les approches novatrices pour une sensibilisation accrue du public à ces questions.

Selon Mamadou Séré, conseiller technique au ministère en charge de l’économie et des finances, l’atelier tombe à pic d’autant plus que la fiscalité constitue un levier essentiel pour assurer le développement durable des nations.
« L’un des défis majeurs auxquels nos administrations fiscales font face est celui des flux financiers illicites. Ces flux, en plus de faciliter le blanchiment de capitaux et la fraude fiscales, favorisent la corruption, et privent nos États de ressources cruciales pour la mise en œuvre de politiques publiques ambitieuses en matière de santé, d’éducation, d’infrastructure et de développement économique », a-t-il déploré.

Dans la même lancée, la directrice générale des impôts, Eliane Djiguemdé a ajouté que les flux financiers illicites constituent véritablement un manque à gagner pour les administrations fiscales et pour les économies.
« Lorsqu’on ne suit pas les normes pour faire sortir de l’argent du pays, lorsque à travers divers mécanismes on soustrait des bases d’impositions des ressources qui pouvaient alimenter le budget des États, cela constitue un crime que les États se mettent ensemble pour essayer de trouver des mécanismes de leurs éradications », a-t-elle argué.
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En outre, elle a dit nourrir l’espoir que les discussions aboutissent à des solutions concrètes pour une lutte efficace contre les flux financiers illicites.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24