L’incubateur Ouaga Tout Court propulse 10 nouveaux talents vers le grand écran

Le jeudi 22 mai 2025 a marqué la rentrée de la troisième promotion du programme d’incubation cinématographique Ouaga Tout Court dans la capitale du cinéma africain. Dix jeunes scénaristes entament une année de formation intensive, prêts à peaufiner leurs projets et à contribuer à l’effervescence du septième art national.
La formation proposée par Ouaga Tout Court est exhaustive. Elle couvre le renforcement des outils en termes d’écriture, de réalisation, de mise en scène et de direction d’acteurs. Au-delà de l’apprentissage technique, le programme s’engage à réunir les moyens techniques et financiers nécessaires à la concrétisation des films.

Abdoul Salam Koussoubé, le gérant de Jiguiya Production et coordinateur artistique de la résidence Ouaga Tout Court, n’a pas manqué de souligner l’importance de ce programme. « Ouaga Tout Court est un incubateur qui vise à accompagner des jeunes cinéastes, des jeunes réalisateurs émergents, depuis leurs idées de projets jusqu’à la réalisation et à la diffusion de leurs films », a-t-il expliqué.

Cette vision est en droite ligne avec la volonté politique du chef de l’État d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur cinématographique selon ses dires. Ouaga Tout Court a déjà formé 20 jeunes talents. Fait notable, la parité est quasi systématiquement respectée, voire dépassée, comme pour cette session qui compte six femmes et quatre hommes. Abdoul Salam Koussoubé y voit le reflet du « niveau de créativité de la jeunesse burkinabé, qui est fortement aussi dominée vraiment par la femme ».
Des innovations sont prévues pour cette promotion. « Leur immersion aussi dans d’autres secteurs artistiques, notamment la musique, les arts plastiques, la danse, le théâtre, pour qu’ils puissent découvrir l’univers artistique burkinabé, africain pour davantage renforcer la culture générale, mais aussi la culture cinématographique », a précisé le coordinateur.

En trois ans, le programme a déjà produit des résultats tangibles. Trois courts-métrages sont terminés, dont deux déjà diffusés. L’un d’eux a même permis à une incubée de représenter le Burkina Faso au festival « Écran sans frontières » en Italie. La période de formation s’étendra de juin 2025 à juin 2026.
Honoré Yaméogo, producteur et membre du comité de sélection, a détaillé les critères de choix des projets. « Nous avons travaillé essentiellement sur l’originalité du scénario en cherchant une singularité qui se détache de l’existant. La créativité dans la narration et la faisabilité financière des projets ont également été des éléments déterminants », a-t-il affirmé.

Emmanuel Rotoubam Mbaïdé, le représentant des formateurs a rappelé que le programme n’est pas un circuit académique mais un espace de transmission, de partage d’expériences, et surtout de collaboration entre collègues. Il a souligné l’échange mutuel. « Autant on apprend avec vous, autant vous apprenez avec nous », a-t-il confié.

Ayolou Izarat, étudiante en fin de cycle licence et membre de cette nouvelle promotion, est impatiente de concrétiser son projet « Emprunts ». Ce court-métrage dépeindra le parcours d’Ima, une jeune contrainte de subir les faits de société pour réaliser ses ambitions.
A lire aussi⇒« Au pied du mur » : Une arme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG)
Akim KY
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur :
Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !