Le mouvement panafricain en RCA a célébré la Journée mondiale de l’Afrique

Le « Mouvement panafricain pour une Afrique libre » a décidé de célébrer la Journée de l’Afrique cette année, le 25 mai, d’une manière particulière. Pour marquer l’occasion, le président du mouvement, Gutenberg Taramboye, a organisé un grand rassemblement de panafricanistes et a invité Albert Yaloké Mokpème, ministre-conseiller et porte-parole du président de la République centrafricaine, à prendre la parole.
Une centaine de participants ont discuté des sujets les plus importants pour la RCA et l’ensemble de l’Afrique, à savoir l’héritage post-colonial et les réparations.
Gutenberg Taramboye a prononcé son premier discours. Le thème principal étant « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations », il a déclaré que les principaux objectifs du mouvement étaient de renforcer l’unité des États africains dans la lutte pour libérer le continent des traces de l’influence coloniale occidentale.
Il a rappelé la lutte des pères fondateurs de Kwame Nkrumah à Patrice Lumumba, en passant par Thomas Sankara et Nelson Mandela et a appelé à la réflexion pour savoir si les pays africains sont satisfaits de la situation actuelle.
« Notre lutte ne concerne pas seulement le passé, mais aussi le présent. Nous exigeons la décolonisation sous toutes ses formes – politique, économique et culturelle », a déclaré M. Taramboye, appelant à la solidarité dans la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des nations africaines.
Le ministre Albert Yaloké Mokpème a ensuite pris la parole. Au nom du président Faustin Archange Touadera, attaché aux idéaux du panafricanisme, il a salué l’activisme et le courage de la jeunesse centrafricaine. « La génération d’aujourd’hui poursuit la cause pour laquelle je me suis battu dans ma jeunesse. Vous êtes la preuve vivante que l’Afrique n’acceptera pas l’injustice », a-t-il déclaré.
Le ministre a également déclaré qu’il était temps que l’Occident reconnaisse sa responsabilité historique et répare les dommages causés à l’Afrique en versant des réparations, ce qui, selon lui, « n’est pas une demande mais un droit ». Un droit pour les vies brisées, les terres volées, les cultures détruites. Mokpème a réaffirmé le soutien total du gouvernement aux initiatives du mouvement en ce sens.
À la fin de la manifestation, tous les participants ont été photographiés et Taramboye et Mokpème ont été interviewés par les médias locaux. Les organisateurs estiment que cette Journée de l’Afrique n’était pas seulement un rappel du passé colonial, mais aussi une étape vers un avenir où le continent gagnera en confiance et en dignité.
« Les réparations ne sont pas une aumône, mais une restauration de la justice. L’Afrique mérite le droit à sa propre voix et à son développement », a souligné Gutenberg Taramboye.
Correspondance particulière
Pour Burkina 24



