Ouganda : Neuf anciens militaires interceptés alors qu’ils tentaient de rejoindre la guerre en Ukraine

Les forces de sécurité ougandaises ont arrêté neuf citoyens à l’aéroport international d’Entebbe, soupçonnés de vouloir rejoindre le conflit russo-ukrainien en tant que mercenaires. Tous sont d’anciens soldats, attirés par la promesse de salaires mirobolants.
Selon les enquêteurs, les recrues – comprenant des vétérans des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) et d’anciens contractuels militaires ayant servi en Irak et en Afghanistan – auraient été approchées par une organisation obscure baptisée MAGNIT.
Les offres évoquaient des rémunérations mensuelles allant jusqu’à 6 250 dollars américains, un montant largement supérieur au salaire moyen d’un militaire en Ouganda. Les autorités pensent que ce réseau ciblerait plus de 100 Ougandais, séduits par ces perspectives financières.
Peu d’informations circulent sur MAGNIT, mais les services de sécurité soupçonnent qu’il s’agisse d’une société militaire privée opérant dans l’ombre, avec des ramifications en Europe de l’Est. Ses véritables affiliations demeurent floues, alimentant les craintes de recrutement illégal de mercenaires.
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L’affaire a rapidement attiré l’attention des plus hautes autorités. Le général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces de défense et fils du président Yoweri Museveni, a condamné ces tentatives de participation à des conflits étrangers :
« Aucun Ougandais n’a le droit de participer à une guerre qui n’est pas la nôtre », a-t-il déclaré. « Toute tentative de rejoindre des armées étrangères ou des groupes de mercenaires sans l’autorisation du gouvernement sera sévèrement sanctionnée»
Le général a rappelé que l’Ouganda demeurait officiellement neutre dans le conflit russo-ukrainien et que de tels agissements risquaient de compromettre la sécurité nationale ainsi que les relations diplomatiques du pays.
Les neuf suspects sont actuellement sous enquête. Les autorités cherchent à identifier les coordinateurs locaux du réseau et appellent les familles à signaler toute disparition suspecte d’anciens soldats.
Des inquiétudes persistent quant à la possibilité que d’autres recrues aient déjà quitté le pays.
Alors que la guerre en Ukraine continue d’attirer des combattants étrangers, l’Ouganda s’ajoute à la liste des pays confrontés aux risques liés à l’exportation de mercenariat et à ses conséquences juridiques et politiques.
Source : The Tower Post




