Crise politique en France : Sébastien Lecornu, Premier ministre « reconduit », déjà menacé de censure

A peine reconduit à la tête du gouvernement par le président Emmanuel Macron le vendredi 10 octobre 2025, le Premier ministre Sébastien Lecornu se retrouve immédiatement dans une position précaire, menacé par une motion de censure orchestrée par les députés de gauche et d’extrême droite.  

Sébastin Lecornu avait initialement démissionné quatre semaines seulement après sa nomination, et à la surprise générale, 14 heures seulement après l’annonce de la composition de son premier gouvernement. Cette première équipe avait échoué à maintenir le socle d’entente avec les Républicains.

Décrit comme un « moine soldat » et compagnon de route d’Emmanuel Macron depuis 2017, Sébastien Lecornu a accepté sa reconduction « par devoir ». Selon l’Élysée, il a reçu « carte blanche » pour mener des négociations et tenter de former un gouvernement capable de faire voter le budget 2026 avant la date butoir du 31 décembre 2025.

Lire également 👉Crise politique en France : Sébastien Lecornu nommé Premier ministre par Emmanuel Macron

Malgré cette mission de la dernière chance, l’opposition est virulente. Le secrétaire général Pierre Jouvet du Parti Socialiste (PS) a clairement indiqué que sa formation censurerait le Premier ministre sans concessions majeures, notamment la « suspension immédiate et complète de la réforme des retraites » adoptée en 2023.

Leurs députés de la France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) ont déjà promis de soutenir toute motion de censure. Jordan Bardella (RN) a dénoncé un « attelage sans aucun avenir », tandis que Manuel Bompard (LFI) a fustigé « un nouveau bras d’honneur aux Français ».

L’Élysée prend donc le risque d’une nouvelle dissolution, d’autant que le choix de reconduire un « macroniste » est critiqué, même si le gouvernement devrait bénéficier du soutien des Républicains (LR) au Parlement (leur participation au gouvernement restant incertaine).

Afin de désamorcer la crise, Sébastien Lecornu a posé ses conditions. A l’écouter, le futur gouvernement devra incarner « le renouvellement et la diversité des compétences » et surtout, les ministres devront « s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 ».

Cette exigence semble exclure d’emblée plusieurs figures de l’ancienne équipe ayant des vues sur la présidentielle, comme Gérald Darmanin (Garde des Sceaux) et surtout Bruno Retailleau (ministre de l’Intérieur), dont le départ fut le détonateur de la chute de « Lecornu I ».

Comme l’avait prévenu la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, après une ultime réunion infructueuse à l’Élysée, la situation laisse planer la menace que « Tout ça va très mal se terminer ».

Source : La Presse Ca

Rédaction B24

L'actualité du Burkina 24h/24.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page