Foncier au Burkina Faso : Les Gilets Verts saluent les réformes mais appellent à plus de justice sociale

L’association Les Gilets Verts a tenu une conférence de presse ce samedi 18 octobre 2025, à Ouagadougou pour se prononcer sur la situation foncière au Burkina Faso. Fidèle à sa mission d’accompagnement citoyen, le mouvement a salué les efforts du gouvernement dans l’assainissement du secteur tout en appelant à davantage de concertation et à une meilleure prise en compte du pouvoir d’achat des populations.

Dans la déclaration liminaire lue par Frédéric P. Yaméogo, Président de l’association Les Gilets Verts, leur mouvement rappelle que le foncier constitue un domaine « sensible », touchant directement à la dignité et à la stabilité des citoyens.

Les Gilets Verts disent œuvrer, depuis leur création, à la sensibilisation, à l’orientation des citoyens en litige vers les structures compétentes et à la recherche de solutions pour faciliter l’accès à un logement décent.

Des avancées notables dans la gouvernance foncière

Les conférenciers ont reconnu plusieurs acquis majeurs enregistrés ces dernières années. Parmi eux l’assainissement du secteur de la promotion immobilière à travers la loi n°0008/2023 du 20 juin 2023 et la délivrance d’agréments à 28 promoteurs, la nationalisation du foncier et le lancement de la plateforme numérique SyC@D (Système intégré du cadastre et des domaines) en mars 2025.

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Il y a également l’adoption d’un décret facilitant la délivrance de permis urbains d’habiter et d’attestations d’attribution de parcelles, et le démarrage du projet de 50 000 logements sociaux, dont 598 déjà construits et 300 logements économiques en cours.

Les Gilets Verts, selon Frédéric P. Yaméogo, Président de l’association, ont aussi salué la mesure interdisant la vente de terrains nus par les promoteurs immobiliers agréés, jugée essentielle pour lutter contre les spéculations foncières.

Des défis persistants malgré les réformes

Cependant, le mouvement note plusieurs défis majeurs. « La cherté persistante des matériaux de construction, la complexité de la restructuration des zones d’habitat spontané, et la faible communication entre les autorités et les populations« , a-t-il énuméré.

Les Gilets Verts, à travers la voix de ce dernier, ont également plaidé pour que les réformes s’adaptent au contexte économique marqué par la vie chère et encouragent l’État à soutenir davantage les promoteurs immobiliers sérieux.

En conclusion, l’association a félicité le ministère en charge de l’urbanisme pour les efforts engagés, tout en rappelant que « l’arbre ne doit pas cacher la forêt ». Elle invite à un dialogue continu entre gouvernement, promoteurs et citoyens pour garantir un accès équitable au logement et un foncier durablement assaini.

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