Industrie culturelle forte et compétitive au Burkina Faso : Oumar Sanon propose un livre de plus de 300 pages pour la cause

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« La gestion collective des droits d’auteur à l’épreuve de l’exploitation numérique des œuvres au Burkina Faso : Contribution au renforcement de l’industrie culturelle » est la nouvelle œuvre d’Oumar Sanon, diplômé en Droit de la Propriété Intellectuelle (DPI), dédicacée le mercredi 22 octobre 2025. Cet ouvrage fait l’éloge d’un investissement conséquent dans la production afin de faire de la musique burkinabè et de tout autre art, des secteurs bien positionnés dans le monde entier. 

Oumar Sanon, Chef du service de la promotion culturelle et Directeur chargé des stratégies de développement du droit d’auteur et de la gestion collective au sein du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), a fait le constat que les œuvres souffrent beaucoup du manque d’une structuration des industries artistiques. Pour lui, pour faire des artistes des hommes qui puissent rivaliser avec l’international, l’investissement doit beaucoup s’orienter vers la production.

À travers ce constat, il propose un ouvrage de plus de 300 pages pour interpeller les décideurs. Ce livre, intitulé « La gestion collective des droits d’auteur à l’épreuve de l’exploitation numérique des œuvres au Burkina Faso : Contribution au renforcement de l’industrie culturelle », est réparti en deux grandes parties. L’auteur veut contribuer au renforcement de l’industrie culturelle nationale en favorisant une compréhension approfondie de la gestion collective, qu’il érige en levier fondamental du développement.

Oumar Sanon l’auteur de l’œuvre

Le livre analyse les défis que pose le numérique à la protection des droits d’auteur et au développement de l’industrie culturelle. Il appelle les organismes burkinabè à s’adapter aux nouvelles réalités technologiques pour renforcer une industrie culturelle autonome. Concrètement, selon l’auteur, l’idée est de plaider pour une réflexion approfondie afin de faire de ce secteur un pilier, une source sûre de revenu pour les artistes. Cela passe par la maximisation du financement dans la production.

« La création est essentielle, mais c’est la production qui fait vivre l’œuvre. Dans les pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria, la gestion collective est plus dynamique, car elle repose sur une logique d’industrie culturelle. Chez nous, elle reste encore trop centrée sur la figure de l’auteur », a-t-il affirmé.

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Oumar Sanon, dans ses suggestions, a aussi souligné que le modèle de gestion de cette industrie, inspiré du système français, doit être revu. Il propose même, pourquoi pas, d’expérimenter le modèle anglo-saxon, plus orienté vers la production et la commercialisation des œuvres.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

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