Santé de la mère et du nouveau-né au Burkina Faso : SGI-eDMP, un système de lutte expliqué aux journalistes

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Le Système de gestion des incidents pour l’élimination des décès maternels et périnataux évitables (SGI-eDMP) est expliqué aux hommes de médias du 8 au 11 décembre 2025 à Ziniaré. Ce système est une décision des autorités qui entendent faire de la santé de la mère et du nouveau-né une réalité malgré les difficultés qui persistent.

La santé de la mère et du nouveau-né demeure une préoccupation malgré les progrès notables, comme en témoignent ces chiffres : « En 2023, selon les données d’Endos-BF, il a été notifié 905 décès maternels, 6 837 décès néonatals dont 5 732 précoces (1 à 6 jours) et 15 341 mort-nés dont 5 938 mort-nés « frais ». Fort de ce constat, à travers l’arrêté N°2024-533/MSHP/CAB du 23 septembre 2024, le SGI-eDMP a été créé.

Du 8 décembre au 11 décembre 2025, ce système est présenté aux journalistes afin d’expliquer ce qu’il représente, son objectif, ses fonctionnalités, etc. À entendre les membres du SGI-eDMP, notamment le Dr Ousseni Compaoré, malgré les efforts fournis, ce fait « a la peau dure » à cause de plusieurs facteurs. Il a cité entre autres les raisons sociales, le manque d’infrastructures et de matériel dans certaines localités, et même l’ignorance des actions mises en place pour l’éradiquer.

« Mais il faut reconnaître que son évolution est dans une bonne tendance parce que le nombre de décès diminue au fil des temps du fait des stratégies mises en place par les autorités. Mais ce qui bloque toujours, c’est qu’il y a beaucoup de facteurs. Vous savez, dans nos contrées, quand on a un problème de santé, le premier réflexe ce n’est pas d’aller dans une formation sanitaire. Ça fait ce que nous on appelle le premier retard. Au niveau des agents, il y a aussi des difficultés, notamment le nombre même de ces agents », a indiqué Dr Ousseni Compaoré.

Ainsi, pour lui, le SGI joue le rôle d’épuration avec plusieurs de ses solutions, dont l’audit. Il est une solution de la santé qui permet de faire un bilan lorsqu’un décès survient afin de savoir ce qui n’a pas marché et d’essayer de trouver des solutions. Comme l’a indiqué le Dr, l’audit ne vise pas à sanctionner, mais à réajuster pour éviter d’autres cas. À ce sujet, 100 % des décès maternels doivent faire l’objet d’un audit selon les textes.

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« Il y a eu des cas où des médecins ont identifié le souci, mais les routes manquaient. Souvent aussi, il y a des couples qui ne vont pas aux consultations prénatales et cela se complique à l’accouchement. Après l’accouchement, il faut aussi forcément vérifier s’il ne reste pas du placenta dans l’utérus, car même s’il reste un petit morceau, la femme va forcément saigner », a-t-il dit, révélant les résultats de certains audits.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24

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