Energie au Burkina : Roch Kaboré ambitionne que « 80% de l’éclairage soit solaire »
Roch Marc Christian Kaboré n’exclut pas le développement de l’énergie solaire de sa politique énergétique. Lors de sa rencontre avec les Burkinabè vivant en Ethiopie le 31 janvier 2016, il en a parlé, de même que de sa vision en matière de lutte contre le chômage.
Faire en sorte que 80% de l’éclairage au Burkina soit solaire. C’est l’ambition qu’a révélée le Président du Faso. «Il faut prendre une option ferme pour développer l’énergie solaire et faire en sorte que 80% de l’éclairage soit solaire », a-t-il déclaré à ses compatriotes vivant au Burkina Faso, selon ses propos rapportés dans un communiqué de la Présidence du Faso.
Quelque 84% des Burkinabè n’ont pas accès au courant, déclarait François de Sales Ouédraogo, alors directeur général de la Société nationale d’électricité (SONABEL), en février 2015. L’énergie solaire est alors de plus en plus envisagée par les Burkinabè comme étant une solution pour pallier à cette insuffisance.
Mais la question du coût des installations solaires se pose très souvent à la majorité des Burkinabè. François de Sales Ouédraogo indiquait d’ailleurs, toujours en février 2015, que c’est le manque de ressources financières pour mettre en place les ouvrages qui ralentissait la construction de centrales solaires au Burkina.
Mais pour Roch Kaboré, le principal obstacle ne se trouve pas à ce niveau. « Il s’agit plus d’une option politique que de manque de moyens », a-t-il en effet indiqué. Le projet de société qui a servi à l’élire accorde une part importante au développement de l’énergie solaire. L’option politique étant ainsi affichée, l’on attend désormais les actions sur le terrain.
Le Président du Faso a aussi évoqué, lors de cette rencontre en Ethiopie en marge du sommet de l’Union africaine, la problématique du chômage des jeunes. Pour Roch Kaboré, elle est liée à celle de la formation et il faut une «réforme du système éducatif en mettant l’accent sur la formation professionnelle et technique car l’enseignement général a montré ses limites ».
A noter que cette réforme a déjà commencé avec le transfert du secondaire au ministère de l’Education nationale, lequel doit désormais mettre l’accent sur l’enseignement professionnel et l’enseignement aux métiers.
Synthèse de Abdou ZOURE
Burkina24
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