Hôpital Yalgado Ouédraogo : Le personnel en grève
Ce mercredi 9 mars 2016 a commencé le mot d’ordre de grève du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de la sous-section du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (CHU-YO). Ce mot d’ordre est marqué par des sit-in les 9 et 10 mars de 7h à 10h et une marche prévue le vendredi 11 mars sur le ministère de la santé.
« La dégradation sans précédent des conditions de travail des travailleurs et la situation déplorable dans laquelle se trouve le CHU-YO » sont le leitmotiv de ce mouvement initié par le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de la sous-section du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (CHU-YO).
Le Directeur général se défend
Burkina24
Par cette manifestation au sein de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, les travailleurs de la santé humaine et animale entendent dénoncer « les capacités d’accueil » de l’hôpital qui sont « dépassées ». Ce qui conduit, selon le syndicat, « les malades surtout en situation d’urgence dans les couloirs et à même le sol ». Aussi, pour le SYNTSHA, les services du CHU-YO « manquent de tout y compris parfois le minimum comme le savon et l’eau de javel ».
Ils dénoncent également les « pannes fréquentes d’équipement, les ruptures de consommables et des réactifs ».
A titre illustratif, le syndicat note que les pannes au niveau des services d’imagerie médicale et des laboratoires ont pour conséquence de contraindre les malades à parcourir la ville à la recherche de services privés.
Dans le même registre, poursuit le syndicat, le service de médecine nucléaire est non fonctionnel depuis novembre 2015 pour panne d’appareil.
Hamadi Konfé, secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (CHU-YO), note que leurs revendications sont liées à l’amélioration des conditions de travail, celle des conditions d’accueil, au renforcement du matériel biomédical et des équipements, à la santé des travailleurs et à la transparence dans la gestion du CHU-YO.
« Nos plateformes ne datent pas d’aujourd’hui et ont toujours en premier point, les conditions de travail qui exigent une amélioration permanente. Nous avons mis du temps pour dialoguer et négocier, parce qu’aller en mouvement ce n’est de gaité de cœur.
Quand on y va, c’est parce qu’on est obligé », a déclaré Hamadi Konfé, avant de préciser : « notre lutte, c’est d’abord pour les patients. Nous ne luttons pas pour qu’on augmente nos indemnités ou notre salaire, c’est pour avoir les conditions pour mieux nous occuper des patients ».
Le directeur général de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, Robert Sangaré, touché par les journalistes à la suite du mouvement du SYNTSHA, note que s’il faut résoudre les problèmes, « il faut que chacun joue sa partition convenablement ». Pour lui, cette grève n’avait pas lieu d’être vu que presque toutes les préoccupations ont déjà été traitées ou en phase de l’être.
Yannick SAWADOGO
Burkina 24
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