Guillaume Soro sur les écoutes téléphoniques: « Toute cabale finit toujours par s’effondrer »
Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne est au centre des relations entre son pays et le Burkina depuis le putsch manqué du 16 septembre 2015. Dans une interview publiée ce 17 juin 2016, Guillaume Soro a confié au journal Le Monde/Afrique, n’être pas celui que l’on prendra en train de « livrer des secrets d’Etat au téléphone ». Lui qui est au cœur de la tourmente depuis la publication d’écoutes téléphoniques tendant à le présenter comme soutien principal des putschistes.
Guillaume Soro continue de se présenter en victime depuis le début de ce qui est devenu l’affaire des écoutes téléphoniques. Il se dit « blessé par ce qui a été fait au Burkina Faso ».
Il confie avoir décidé de ne pas entrer dans la polémique et, à la demande du président Ouattara, de se fier à sa décision de gérer ce dossier. « La voie diplomatique a été préconisée par le chef de l’Etat, mais je peux dire que j’ai été victime d’une cabale et le temps permettra de la démontrer », commente Guillaume Soro.
Quant à la mise en cause des deux autres éléments de l’ex-rébellion ivoirienne que sont le chef d’état-major de l’armée, le général Bakayoko et le lieutenant-colonel Zacharia Koné, Guillaume Soro dit ne pas savoir « ce qu’il en est ». En ce qui le concerne, il souhaite « seulement » que les présidents de la Côte d’Ivoire et du Burkina puissent trouver les meilleures solutions pour l’intérêt des deux pays.
La base de la « cabale » dont le Président de l’assemblée nationale dit être victime, à savoir les écoutes téléphoniques, a été déclarée « authentique » par l’ancien Premier ministre du Burkina Yacouba Isaac Zida, un de ses amis et proches. Mais, assure Guillaume Soro, « je n’ai ni rancune, ni intention de vengeance. C’est un dossier qui est derrière moi. Toute cabale finit toujours par s’effondrer ».
Le 31 mai 2016, Salifou Diallo, homologue de Guillaume Soro, a conduit une délégation ministérielle au nom du Président du Faso pour parler de relance économique. Mais, les deux hommes ne sont pas apparus ensemble en public.
A la question « n’êtes-vous pas actuellement marginalisé par le président Ouattara ? », Guillaume Soro a commencé par répondre par un « qu’en savez-vous ? » avant d’enchainer : « Le président Ouattara a pris le soin de m’informer de la visite de mon frère et ami Salif Diallo, qui n’était pas venu en sa qualité de président de l’Assemblée, mais en qualité d’émissaire de son président. Je ne vous dirai pas les tenants et aboutissants de cette mission et vous ne me prendrez pas à livrer des secrets d’Etat au téléphone ».
Synthèse de Oui Koueta
Burkina24
Source : lemonde.fr/afrique
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