La Côte d’Ivoire au FESPACO 2017
Pays invité d’honneur, la Côte d’Ivoire est présente à la 25e édition du FESPACO sous plusieurs facettes. Elle pose sa marque aussi bien en gastronomie, en art vestimentaire que dans la filmographie du FESPACO.
Le village Akwaba est l’une des attractions au FESPACO 2017. Dressée à la place de la nation de Ouagadougou, une grande tente décorée à l’intérieur de stands et de plantes, sert de prise de photos souvenirs, de rafraîchissement pour les visiteurs, à ses alentours des stands d’exposition et d’objets d’art made in Côte d’Ivoire.
Des artisans ivoiriens proposent plusieurs articles originaires de plusieurs régions du pays aux visiteurs. Ce sont essentiellement des articles d’accoutrement, des pagnes, des robes et tissus en coton, des accessoires de femmes au grand bonheur des femmes, des ustensiles de cuisine en bois et des fauteuils de maison en bambou.
Diakité Boulaye dit Djibrill, président des artisans de musée de Grand -Bassam, dit avoir été sollicité par le ministre de la culture de la Côte d’Ivoire pour représenter le pays au FESPACO.
D’ailleurs Djibrill n’est pas à sa première exposition au FESPACO qui est une aubaine pour lui d’écouler ses articles. Il y participe depuis 1998. Il propose comme articles des ustensiles de cuisine en bois, des «Awoulaba », des femmes africaines de taille ronde. «Les awoulaba » désignent la reine de beauté, une culture qu’on trouve au Sud de la Côte d’Ivoire.
« Les femmes Akan, quand elles accouchent, elles font 40 jours pour sortir et quand elles doivent sortir pour saluer les familles et amis, elles s’habillent en Awoulaba », explique l’artisan.
Pour lui, ces statuettes de femmes rondes sont une manière de montrer la beauté de la femme africaine. Quatre jours après l’ouverture du village, les affaires ne sont pas aussi bonnes, se sont plaints certains artisans.
« J’ai envoyé des pages tissés, des pagnes prestige, les pagnes raymonde goudou, les classiques habituelles. Il y a des accessoires de femmes, coiffes, barrettes. Le prix varie de 20 000 F CFA à 45 000 F CFA. On n’arrive pas à vendre au prix voulu, on est obligé de rabaisser pour vendre beaucoup », explique longuement Bengué Antoinette, vendeuse de pagnes tissés appelés communément pagnes « baoulé ».
« Le marché est lent », crie cet autre artisan, Coulibaly. Il est vendeur de pagnes tissés « Sénoufo », des colliers en argile de Korhogo au nord de la Côte d’Ivoire et de robes.
Cependant, ils ne perdent pas espoir que d’ici la clôture du FESPACO, les choses changent. « Les Burkinabè adorent ça. Depuis que je viens au FESPACO, ça marche. Quand je viens avec mes saladiers en bois, je ne me retourne avec aucun. Les gens attendent à la dernière minute pour venir acheter. Nombreux sont ceux qui ont réservé plusieurs pour la fin », a laissé entendre Djibrill.
Outre le village « Akwaba », les Ivoiriens sont assez représentatifs au niveau de la gastronomie à la Maison du peuple. Le pays participe au FESPACO aussi avec 11 films, tous genres confondus et deux longs-métrages à la conquête de « l’Etalon d’or de Yennenga », notamment « L’interprète » et « Innocent malgré tout ».
Le ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, à Ouagadougou avec une délégation, annonçait dans son discours que la Côte d’Ivoire avait fait don pour l’organisation du FESPACO de 50 millions de F CFA et invité Alpha Blondy, la star ivoirienne, pour la cérémonie d’ouverture.
Le clou sera la présence confirmée toujours par le ministre ivoirien, du président Alassane Ouattara à la cérémonie de clôture, une première dans l’histoire du FESPACO que deux présidents remettront le trophée de l’ «Etalon de Yennenga » au cinéaste lauréat.
Revelyn SOME
Burkina24
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