Enfants en situation de mobilité : Le Burkina bénéficie d’un financement pour y faire face
Le ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille a procédé à la cérémonie de lancement officiel des activités du projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en situation de mobilité, ce jour 4 décembre 2018 à Ouagadougou.
Le rapport national 2017 sur la traite des personnes au Burkina Faso, indique que sur 1640 personnes victimes de traite interceptées, 1 573 sont des enfants. Dans le rapport global de suivi des indicateurs de la mise en œuvre des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales de 2016, 127 cas d’abus et d’exploitation sexuels sont dénombrés dans quatre (4) régions du Burkina Faso. Aussi, le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) a enregistré en 2014 un taux de prévalence de 41% des enfants de 5 à 17 ans impliqués dans les activités économiques.
Et sans aussi oublier le dernier recensement des enfants et jeunes en situation de rue, réalisé dans les 49 communes urbaines du Burkina Faso en 2016 qui décompte plus de 9313 enfants et jeunes en situation de rue. Ces quelques statistiques traduisent l’ampleur du phénomène des enfants en situation de rue et qu’il faut solutionner.
A travers le présent projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en situation de mobilité, le Burkina Faso profitera avec cinq (5) autres pays à savoir la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Conacky, le Mali et le Niger, d’un financement de 2 millions de dollars soit plus d’1 milliard de FCFA auprès du Département pour le développement international (DFID) du Gouvernement britannique pour sa mise en œuvre.
« Il est bon de savoir que ce projet est en droite ligne avec les actions du Gouvernement qui est de protéger les enfants. Et dans la protection des enfants, il y a une composante des enfants en situation de mobilité qui est similaire aux enfants en situation de rue. C’est les termes qui changent sinon ils sont dans les mêmes conditions. Cela va renforcer le département par rapport à l’objectif indicateur de retirer au moins 50% des enfants en situation de rue par rapport au recensement fait en 2019 », a expliqué la ministre Laurence Marshall Ilboudo. Alors, dit-elle, le plus dur c’est de pouvoir sortir ces enfants en situation de rue, qu’il y ait leur volonté d’aller ailleurs, loin de ces risques en méditerranée ou le désert.
« Nous allons leur expliquer que c’est un gros risque et leur donner l’opportunité de pouvoir rester et réaliser leur rêve chez eux », indique toujours la ministre. Pour la représentante de l’UNICEF, le docteur Anne Vincent, l’enjeu d’un tel projet repose non seulement sur l’assistance de ces enfants à travers les Guichets uniques intersectoriels, mais et surtout les informations qu’ils recevront sur les risques de la migration.
Selon le directeur de la lutte contre les violences faites aux enfants, Josué Ango, pour ce qui concerne le Burkina Faso, le projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en situation de mobilité va se dérouler sur toute l’étendue du territoire mais avec un focus sur cinq (5) zones de concentrations (le Sahel, l’Est, les Haut-Bassins, le Centre et les Cascades).
Il va s’étaler sur une durée de 22 mois. Le démarrage a eu lieu en juin 2018 et devra prendre fin en mars 2019, à en croire M. Ango. L’un des résultats attendus est qu’au moins 2000 enfants soient retirés des risques de la mobilité et aussi qu’ils soient suffisamment informés des risques de la migration.
Saga SAWADOGO (stagiaire)
Burkina24
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