Jonas Hien : « Il y a une politisation avérée des OSC au Burkina Faso »
En marge de la clôture de la troisième session du cadre de concertation et de dialogue entre l’état et les Organisations de la Société Civile (OSC) tenu les 26 et 27 décembre 2018 à Ouagadougou, les différentes OSC ont fait des propositions au président du Faso dans le cadre de l’amélioration de la sécurité et la bonne gestion. Cette cérémonie de clôture est intervenue ce jeudi 27 décembre 2018 à Ouagadougou.
Permettre aux OSC de donner leur avis pour une lutte efficace contre le terrorisme et l’insécurité est l’objectif visé par ce cadre d’échange entre l’Etat et les OSC. Cette rencontre a été l’occasion pour le président du Faso d’apporter des réponses aux préoccupations de ces organisations.
« La collaboration entre les structures des OSC et l’Etat est très bénéfique et nous encourageons cela. Il est important de savoir que la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement une lutte militaire mais aussi une lutte commune de tous les Burkinabè. Sur la question de de la politisation des OSC, je voudrais vous rassurer que nous allons instruire les différents partis politiques pour que ces aspects soient retirés des bureaux politiques », a dit le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Plus de 300 participants ont pris part à cette troisième rencontre entre l’Etat et les OSC. Du côté de ces organisations, plusieurs points sont à souligner, comme le rappelle Jonas Hien, président du conseil national des OSC :
« Les Burkinabè devront œuvrer à renforcer la démocratie lors des élections de 2020. Mais déjà, on note des remous politiques, surtout après l’adoption du nouveau code électoral. En tant que garant de la stabilité sociale, la société civile vous demande de tout faire pour tenir ces élections dans un climat social apaisé. Les communications ont aussi montré que la contribution des OSC ne peut être utile que si les OSC elles-mêmes sont crédibles. Or, il n’est un secret pour personne que les OSC ont connu une baisse de crédibilité à cause de ses positions se situant entre la politique et la société civile, à tel point qu’on entend maintenant parler d’OSC politiques. Nous avons conclu qu’il y a une politisation avérée des OSC au Burkina Faso. Nous vous demandons alors de trouver une solution à cela ».
Concernant l’employabilité des jeunes, le président du Faso a appelé à un-auto emploi pour diminuer le taux de chômage. Il est aussi revenu sur la nécessité pour les OSC d’élaborer une charte les encadrant afin d’éviter les interventions politiques.
Le thème de cette rencontre était : « Partenariat état/ OSC : quels défis pour une lutte efficace contre l’insécurité et le terrorisme ? ». Durant ces deux jours d’échange, les organisations de la société civile se sont entretenues autour de quatre ateliers et d’une session plénière et elles ont émis des recommandations à l’Etat allant dans le sens de l’amélioration de la sécurité et de la bonne gouvernance.
Parmi ces recommandations, il y a la mise en œuvre des recommandations du forum national sur la sécurité, l’assainissement du milieu de la justice et garantir une justice pour tous, la mise en œuvre d’un suivi de ces recommandations, l’application rigoureuse des lois régissant l’activité commerciale des fonctionnaires et le renforcement de la coopération entre civils et militaires.
Basile SAMA (stagiaire)
Burkina 24
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