Journées du refus de la corruption : Le REN-LAC se penche sur la question de la gestion du foncier
Le monde entier célèbre chaque 9 décembre, la journée internationale de lutte contre la corruption. Pour ce faire, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé le lundi 9 décembre 2019, les 14e journées nationales du refus de la corruption (JNRC), sous le thème « Transparence, redevabilité et participation citoyenne dans la gestion foncière au Burkina Faso ».
La question du foncier était au menu des échanges ce lundi 9 décembre 2019. En effet, à l’occasion de la journée de lutte contre la corruption, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé un panel sous le thème « Transparence, redevabilité et participation citoyenne dans la gestion foncière au Burkina Faso ».
La société civile, le ministère de l’urbanisme et la justice étaient représentés à ce panel. Quatre communications ont été données par différents acteurs dont «la redevabilité de la gestion foncière : rôle et responsabilité des acteurs » et « la participation citoyenne pour une gestion transparente du foncier au Burkina Faso ».
Pour Pama Nebié, secrétaire général de la coalition des associations pour le droit au logement, il est important de s’organiser afin d’obtenir une transparence dans la gestion du foncier.
« Il n’y a pas de cadre propice, il revient aux organisations de la société civile que nous sommes de renforcer nos différentes organisations pour poser des revendications dans le sens d’obtenir de la transparence dans la gestion du foncier », a-t-il affirmé.
« Lourd passif »
Batibié Benao, juriste et panéliste, a livré une communication sur l’apurement du passif foncier : rôle et place de la justice et de ses acteurs. Pour lui, la justice travaille beaucoup sur les dossiers fonciers, lorsqu’elle est saisie.
« Il y a un lourd passif en ce qui concerne le foncier et il y a différentes possibilités pour la justice de contribuer à assurer le règlement des contentieux fonciers. En 2017, au niveau des juridictions administratives, il y a 40% des dossiers qui sont traités là-bas qui concerne des dossiers fonciers, au niveau des juridictions civiles, environ également 40% des dossiers dont s’est saisi la justice sont des dossiers en rapport avec le foncier », a-t-il révélé.
Le ministère de l’urbanisme, les autorités de contrôle et la représentation nationale ont tous fait le constat, qu’il y a une crise dans la gestion du foncier au Burkina Faso. Pour le modérateur du panel, contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, pour que cette situation change, il faut changer de politique, puisque la question foncière est une question politique.
Mais en attendant, il faut, selon lui, « résoudre le problème de ceux qui souffrent de la gestion foncière, il faut plus de participation. Plus de participation suppose aussi que ceux qui veulent participer connaissent leurs droits », a-t-il dit.
Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)
Burkina 24
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