Laurent Fabius au Burkina : La France apporte sa « facilitation » au médiateur
Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a effectué une visite au Burkina, ce vendredi 27 juillet 2012. Il a rencontré son homologue burkinabè, puis le président du Faso et également médiateur de la crise au Mali. Au menu, les relations entre le Burkina et la France et la situation au Mali.
Retour de Diouncounda Traoré égale « retour de la légalité au Mali »
Après une audience avec son homologue burkinabè, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a accordé une brève conférence de presse aux journalistes avant son entretien avec le président du Faso. Le premier sujet a été la situation au Mali et le retour du président intérimaire Diocounda Traoré à Bamako. En commençant la conférence de presse, les deux ministres consultaient leur montre, indiquant aux journalistes que le président allait atterrir à Bamako d’un moment à l’autre. Il était 14h43mn.
Les conditions de sécurité sont-elles réunies pour un tel retour ? Djibril Bassolé répond que le président n’a pas souhaité une escorte des forces de la CEDEAO et a préféré faire confiance « aux capacités des forces de défense du Mali ». Ce qui suppose, à son avis, que Diocounda Traoré est convaincu que les « conditions de sécurité maximale » sont réunies. Selon lui, pour la CEDEAO, le retour de Dioucounda Traoré symbolise « le retour de la légalité au Mali » car il est « la cheville ouvrière de la transition ».
France la « facilitatrice »
Mais aura-t-il assez de temps pour former son gouvernement d’union nationale dans la mesure où le délai fixé par la CEDEAO arrive à expiration dans quatre jours ? Djibril Bassolé a rappelé la nécessité de la création de ce gouvernement et a expliqué que le président pourrait faire un plaidoyer auprès de la CEDEAO afin d’obtenir un prolongement pour mener à bien ses consultations.
Laurent Fabius ajoutera qu’il trouve pertinent le triangle de base de la sortie de crise au Mali, « démocratie-développement-sécurité », envisagé par la médiation burkinabè. Selon donc ce triangle, la première tâche du président est de former ce gouvernement, qui rassemble le maximum des Maliens, avant de songer au volet sécurité au sud. A l’issue de ce processus, un dialogue pourrait être engagé avec les groupes armés au Nord ou une intervention militaire, le cas échéant, où les « irréductibles devront être traités avec les moyens de sécurité adéquats », pour reprendre les termes du ministre français.
Dans ce cas-là, la France serait-elle prête à soutenir militairement la CEDEAO ? Laurent Fabius a préféré indiquer que la situation n’en est pas encore là et a explicité le rôle de la France : « La France intervient en facilitatrice ». Un rôle d’aide et de soutien. Pour lui, l’initiative de l’utilisation de la force appartient au Mali et à l’Afrique. « C’est au Mali d’abord de se mettre en situation d’agir ; les Maliens et les Africains d’abord ! »
France-Burkina : c’est fluide !
Pour revenir au Burkina, Laurent Fabius a estimé les relations entre le pays et la France, bonnes. « Nous n’allons pas créer des problèmes là où il n’y en a pas ! », a jeté Laurent Fabius, rire aux lèvres. Il trouve ces relations excellentes et « fluides ». Réagissant par rapport aux propos du diplomate français, Laurent Bigot, qui pense que le Burkina est prochain sur la liste des pays en crise, « ça n’engage ni le ministère ni la France ! »
Laurent Fabius a entamé une tournée qui l’a amené au Burkina après le Niger. Il décollera pour le Sénégal dans la soirée où il passera la nuit, avant de rejoindre Paris demain 28 juillet en passant par le Tchad.
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