8-Mars : « S’il y a des femmes qui veulent prendre un volet festif, qui sommes-nous pour les en empêcher ? »
Le 8 mars prochain, le monde entier célèbrera la 164e journée mondiale de la femme. A l’instar des autres pays, le Burkina Faso a prévu une série d’activités pour magnifier la gente féminine. Ce jeudi 25 février 2021, la ministre en charge de la famille, Laurence Marshall/Ilboudo a donné les grands axes de cette célébration.
Dans un contexte international marqué par la pandémie du Covid-19, la 164e journée mondiale de la femme connaitra forcement des ajustements. Au « Pays des Hommes intègres », la célébration du 8-Mars se fera à Ouagadougou. Pourtant, c’est la ville de Ziniaré qui devrait accueillir les festivités. Sur la question, la ministre a expliqué que c’est dans le souci de respecter les mesures barrières contre le Covid-19.
Ce sont environ 600 participants qui sont attendus cette année. Le thème retenu est « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Une manière pour le département en charge de la femme de se pencher sur les difficultés qui minent l’essor économique des femmes. Et pour y arriver, le 8-Mars offre une occasion en or. En effet, le département de Laurence Marshall entend organiser un panel et des émissions pour communiquer sur le thème.
L’objectif ultime pour les autorités est d’améliorer l’accès des femmes aux financements car pour la ministre, « l’entreprenariat féminin peine à atteindre les résultats escomptés ». C’est alors dans un souci d’apporter des réponses que le département de Laurence Marshall/Ilboudo mènera les réflexions avec l’ensemble des acteurs. Cependant, compte tenu de la situation sanitaire qui prévaut, la célébration du 8-Mars se fera sous un « format réduit » avec un strict respect des mesures barrières.
« Il faut que les gens arrêtent de penser le 8-Mars pour les femmes elles-mêmes. C’est notre journée. Il faut que chaque femme accepte que l’autre célèbre sa journée comme elle l’entend. Il faut que les femmes arrêtent de critiquer comment telle ou telle personne célèbre son 8-Mars. Le gouvernement a un format que nous avons proposé. Maintenant, s’il y a des femmes qui veulent prendre un volet festif, qui sommes-nous pour les en empêcher ? (…) Au ministère, nous sommes là pour protéger de la plus intellectuelle des femmes à la plus petite des femmes. Nous protégeons toutes les femmes. Si des femmes veulent célébrer leur 8-Mars, chacun est libre de célébrer ce qu’il veut »,
Laurence Marshall/Ilboudo
« Cette commémoration constitue une opportunité pour jeter un regard sur les acquis enregistrés en matière de promotion et protection des droits de la femme et de proposer des stratégies novatrices pour l’atteinte de résultats meilleurs pour le bonheur non seulement de la femme, mais aussi de la famille et de la communauté toute entière », a indiqué la ministre.
Concrètement, la célébration de cette année offre l’occasion au département en charge de la femme de présenter les services financiers numériques disponibles ainsi que leurs avantages, d’inciter les femmes à utiliser les services financiers numériques dans leurs transactions courantes et de présenter les possibilités que le E-commerce offre ainsi que ses avantages dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires.
Sur l’accompagnement que le ministère de la femme apporte aux femmes (prioritairement à celles qui sont dans une situation difficile), la ministre a annoncé que son département dispose de moins 1% du budget national. « Nous ne pouvons pas prendre tout le monde avec le budget que nous avons », a-t-elle justifié. Une situation qui ne facilite pas les choses dans un département aux missions multiples. « Pensez-vous que même si nous avions la volonté nous pouvons toucher toutes les femmes ? », a-t-elle demandé.
« Nous n’avons pas la prétention de toucher toutes les femmes. Nous avons la prétention d’aider toutes les femmes dans la mesure du possible », a ajouté la ministre en charge de la femme. Le travail de son département se fait selon ses propos en fonction de la vulnérabilité. Un travail qui lui permet de souligner que son département fait « de belles choses ». Pour les festivités du 8-Mars, Laurence Marshall/Ilboudo a appelé à ne pas interdire aux femmes de fêter la journée internationale de la femme. Pour elle, chacun a le droit de fêter comme il le veut.
Basile SAMA
Burkina 24
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