Éducation au Burkina Faso : « Il faut refonder l’école de A à Z » (Pr Basile Guissou)
Dans le cadre de la commémoration de la 34e année de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, le Mouvement Endogène a organisé en partenariat avec le Comité International Mémorial Thomas Sankara, un panel sur le renouveau du système éducatif au Burkina Faso, ce samedi 16 octobre 2021.
Le mouvement endogène a saisi l’occasion de la commémoration du 34e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara pour participer avec le comité International Mémorial Thomas Sankara, à construire des solutions, des réponses et à participer au changement positif. C’est dans ce cadre qu’un panel a été organisé par le Mouvement Endogène, ce samedi 16 octobre 2021 à Ouagadougou.
« Les martyrs du 15 octobre règnent depuis 1987 et continueront de régner encore et encore, de briller encore et encore, et de faire la fierté du pays débarrassé de ses tares. Et nous, qui profitons encore du travail colossal qu’ont abattu ces devanciers, avons le devoir de poursuivre leurs œuvres et de perpétuer leur mémoire.
C’est en cela que réside l’explication de la tenue de cette activité par notre Association ce 16 octobre, en collaboration avec le Comité International Mémorial Thomas Sankara, dans le cadre de la commémoration du 15 octobre, date d’anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons », a expliqué le Ministre de l’industrie et du commerce, Harouna Kabore, président du Mouvement Endogène.
Le Mouvement Endogène dans sa dynamique de recherche d’alternatives endogènes « crédibles et pertinentes » pour le renouveau du Burkina Faso, et conscient du rôle déterminant de l’éducation dans le développement d’une nation, a invité à une réflexion sur la refondation du système éducatif burkinabè.
« Nous ne sommes pas des Français, nous serons jamais des Français »
De nombreuses réflexions ont été menées sur certains sujets lors ce point d’échanges, notamment le renouveau de l’éducation nationale sous le prisme de la pensée éducative de Joseph Ki-Zerbo, la cohésion sociale et le vouloir vivre ensemble : quel rôle de l’éducation. Pour donc éplucher ces problématiques, des spécialistes du domaine ont partagé leurs expériences lors de ce panel.
« Toutes les communications de ce matin montrent très bien sur tous les angles que nous devons faire le constat que notre école n’est pas au service de notre société et nous pousse plus en arrière que nous pousse en avant. Il faut nécessairement des changements… L’école, il faut la refonder de A à Z, à commencer par la langue. Nous ne sommes pas des Français, nous serons jamais des Français, donc une école en français est un échec garanti », a déclaré le Pr Basile Guissou, ancien ministre du Conseil National de la Révolution (CNR).
Face aux problèmes que rencontre l’éducation nationale, le président du Mouvement Endogène a fait savoir que « nous rêvons d’un système éducatif qui enseigne notre propre histoire, nos valeurs culturelles, nos valeurs endogènes, à nos enfants ».
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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