Lutte contre le terrorisme : «Chaque Burkinabè doit jouer sa partition» (Abraham Badolo)

A la suite des engagements pris le 25 novembre 2021, par le Président du Faso et la question de la dotation des FDS en armements, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a animé un point de presse ce jeudi 30 décembre 2021 à Ouagadougou.

A l’issue de l’attaque d’Inata dans le Soum causant la vie à 53 gendarmes et 4 civils, le Président du Faso, chef suprême des armées, Roch Marc Christian Kaboré, dans une adresse à la nation le 25 novembre avait pris des engagements dans l’optique de trouver des réponses à la crise sécuritaire.

Ainsi, dans son adresse, le Président du Faso a annoncé, entre autres, une enquête sur le drame d’Inata assortie de sanctions administratives, de poursuites judiciaires contre les fautifs, le déploiement des hauts gradés sur les terrains des opérations, une opération mains propres contre les détourneurs de deniers publics et un gouvernement resserré de combat.

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Plus d’un mois après cette annonce, selon l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) les lignes ont bougé. En effet, le président de l’ADP, Abraham Badolo et ses camarades disent avoir noté la nomination d’un nouveau Premier ministre, la mise en place d’un gouvernement réduit à 25 ministres, un début de réorganisation de l’armée avec des nominations constatées dans la chaîne de commandement, l’effectivité de l’enquête sur le drame d’Inata avec la prise de sanctions administratives à titre conservatoire et la remise du rapport à la justice militaire pour toutes fins utiles.

Par contre, les responsables de l’ADP déplorent que les engagements relatifs à l’opération mains propres et le déploiement des hauts gradés sur le terrain n’aient pas connu un début effectif dans la mise en œuvre. Egalement, les conférenciers estiment que les résultats ne sont pas visibles sur le terrain malgré les mesures prises par le chef de l’Etat.

Toutefois, l’ADP invite à une montée en puissance progressive des FDS afin de rassurer les populations. « Bien entendu, chaque Burkinabè doit jouer sa partition dans un élan d’unité nationale et de cohésion sociale afin de faire face vigoureusement à l’hydre terroriste », a fait savoir Abraham Badolo. Pour lui, les terroristes ne choisissent pas une appartenance avant d’attaquer.

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Concernant les leaders d’OSC qui demandent la démission du président, il les a « invités à se trouver du travail pour se prendre en charge afin d’éviter d’être manipulés car l’ère de l’insurrection est révolue« .

« D’abord pour être OSC, il faut d’abord travailler. Sinon tu vas être manipulé. Les gens ne font qu’inviter la presse pour dire du n’importe quoi. Il ne faut pas toujours critiquer les gens pour qu’on vous appelle pour vous donner de quoi vous faire taire. Nous devons nous dire que le Burkina nous appartient tous », a lancé Abraham Badolo.

Jules César KABORE

Burkina 24