Burkina : Proposition d’un schéma de transition avec à la clé la désignation d’un Vice-Président civil
Dans cette déclaration, un groupe de citoyens dénommé Groupe de Citoyens d’Appui à l’Opérationnalisation de la Transition (GCAOT) propose un schéma de transition politique inclusive. La transition selon ce groupe devra durer trois ans.
PROPOSITION D’UN SCHÉMA DE TRANSITION POLITIQUE INCLUSIVE AU BURKINA FASO
A la suite de la prise en main des rênes de l’Etat du Burkina Faso par le Mouvement Patriotique Pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) le 23 janvier 2022 et la volonté des membres d’exercer effectivement le pouvoir d’Etat, Nous, Groupe de Citoyens d’Appui à l’Opérationnalisation de la Transition (GCAOT), œuvrant dans le sens d’une sortie de crise et agissant en cercle de réflexion et d’analyse sur la situation nationale :
Regrettant tous les événements malheureux ayant eu pour conséquences la mise à mal de la paix et l’avènement du présent coup d’Etat ;
Vu les nobles objectifs du Mouvement Patriotique Pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), visant à éviter un chaos social, à rétablir la cohésion sociale et la réconciliation nationale, à assurer la survie collective qui passe obligatoirement par la reconquête du territoire national et la sécurité des personnes et des biens.
Prenant acte de l’interruption du processus démocratique dans un contexte de guerre et d’occupation caractérisée par la mauvaise gouvernance et la fracture sociale ;
Conscients des enjeux cruciaux et urgents de la Nation et dans le but d’aider à une transition pacifique, démocratique qui conduirait à terme au rétablissement de l’ordre constitutionnel normal par des élections démocratiques ;
Considérant le désir incommensurable des Burkinabè pour la sécurité, la paix, la réconciliation nationale, la stabilité et le développement ;
Tirant leçons des expériences récentes et des erreurs liées à la dévolution du pouvoir ;
Proposons le schéma d’organisation suivant :
• L’institution d’une transition politique encadrée par une Charte. L’objectif de cette transition politique est de garantir, à travers le consensus politique et inclusif de toutes les composantes socio-politiques, les conditions hardies de la guerre contre l’ennemi, d’œuvrer à réaliser la paix et la réconciliation nationale, de renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale entre les Burkinabè.
• La réalisation d’un consensus autour du Président du Mouvement Patriotique Pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) pour conduire la transition, et ce dans le souci de faire face à la situation de guerre que le pays traverse depuis plusieurs années. Il exerce les attributions de Chef de l’Etat.
• La désignation d’un Vice-Président civil de la Transition. Investi par la Charte de pouvoirs non concurrents de ceux du Président, il œuvre aux côtés de celui-ci pour assurer la réussite des missions de la Présidence de la Transition ; et à défaut, un Premier ministre aux pouvoirs renforcés.
• La désignation d’un Premier Ministre. Il assure les fonctions classiques d’un Premier ministre dans un régime présidentiel.
• La mise en place d’une Assemblée législative constituante comprenant deux chambres. Cette assemblée jouera le rôle d’Assemblée nationale classique en votant les lois, en contrôlant le Gouvernement et en consentant l’impôt d’une part, et d’autre part celui d’Assemblée constituante. La constituante vise à adopter une nouvelle constitution pour permettre de refonder l’Etat.
• La désignation du Médiateur national à la tête d’une institution de réconciliation avec de meilleurs textes.
• La mise en place d’un organe de veille législative et règlementaire, de contrôle et d’interprétation des actes de la Transition. Rattaché à la présidence de la Transition, il apporte un soutien technique, administratif et juridique permanent à la gouvernance de la Transition.
• La résolution dans la Charte de la question des collectivités territoriales par des accords politiques.
• La tenue des élections générales (municipales, législatives et présidentielles) en fin de transition.
• La fixation d’un délai d’au moins trois (3) ans pour mettre en œuvre les chantiers de la Transition.
Le Groupe dispose d’un mémorandum détaillé des idées proposées et de l’organisation complète de la Transition ainsi que du fonctionnement de ses organes.
Par ailleurs, le Groupe est disposé à apporter ses ressources techniques aux autorités du MPSR, aux acteurs sociopolitiques, aux partenaires internationaux pour une Transition réussie au Burkina Faso.
Ouagadougou, le 25 janvier 2022
Porte-Parole
Evariste Faustin Konsimbo, Docteur en Sciences de Gestion
Membres
Amadou Traoré, Juriste administrateur civil
Siaka Coulibaly, juriste politologue
Maitre Kyelem Appolinaire de Tambela, Avocat
Lookmann Sawadogo, journaliste
Issaka Lingani, journaliste
Dr Zakaria Tiemtoré, Universitaire
Écouter l’article
|
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Vraiment, laissons la junte faire ses propositions pour que l’on apprécie. Vous n’êtes pas les premiers responsables et c’est vous qui prenez les devants pour faire des propositions. Eux, ils ont leur idée en prenant le pouvoir. Laissons-les faire leur proposition. Vous dites trois ans pour la transition. Sur quelle base avez-vous évalué ce délai ? Est-il suffisant ou insuffisant pour leur proposition d’action ? on n’en sait rien. Êtes-vous au courant de leur programme politique pour déterminer les délais ? Ou bien c’est le vôtre qu’ils vont exécuter ? On a reproché au régime déchu de ne pas apporter des réponses fortes et concrètes à la dégradation continue des conditions sécuritaires. Ces jeunes militaires sont là pour principalement résoudre cette question d’après le contenu de leur déclaration. Ils sont censés mieux connaître le sujet plus vous et moi. Et s’il faut cinq ans ou dix ans pour arriver à des solutions durables, pourquoi alors trois ans. A contrario, s’ils sont capables d’atteindre leurs objectifs en une année, que feront-ils des deux ans supplémentaires ?
Laissons-les approcher la question de manière méthodique et scientifique. Quels sont les objectifs et les résultats poursuivis? Comment vont-ils être atteints ? Quels moyens devront-ils avoir ? sont-ils disponibles ? Quelle échéance se donnent-ils pour atteindre les résultats ? Et pour répondre à ce questionnement, on ne peut pas être plus royaliste que le roi. Patientons !!!!!
Vraiment, laissons la junte faire ses propositions pour que l’on apprécie. Vous n’êtes pas les premiers responsables et c’est vous qui prenez les devants pour faire des propositions. Eux, ils ont leur idée en prenant le pouvoir. Laissons-les faire leur proposition. Vous dites trois ans pour la transition. Sur quelle base avez-vous évalué ce délai ? Est-il suffisant ou insuffisant pour leur proposition d’action ? on n’en sait rien. Êtes-vous au courant de leur programme politique pour déterminer les délais ? Ou bien c’est le vôtre qu’ils vont exécuter ? On a reproché au régime déchu de ne pas apporter des réponses fortes et concrètes à la dégradation continue des conditions sécuritaires. Ces jeunes militaires sont là pour principalement résoudre cette question d’après le contenu de leur déclaration. Ils sont censés mieux connaître le sujet plus que vous et moi. Et s’il faut cinq ans ou dix ans pour arriver à des solutions durables, pourquoi alors trois ans. A contrario, s’ils sont capables d’atteindre leurs objectifs en une année, que feront-ils des deux ans supplémentaires ?
Laissons-les approcher la question de manière méthodique et scientifique. Quels sont les objectifs et les résultats poursuivis? Comment vont-ils être atteints ? Quels moyens devront-ils avoir ? sont-ils disponibles ? Quelle échéance se donnent-ils pour atteindre les résultats ? Et pour répondre à ce questionnement, on ne peut pas être plus royaliste que le roi. Patientons !!!!!