Prévention des conflits et promotion de la cohésion sociale : L’OIM soutient l’engagement communautaire à travers les chefs coutumiers et traditionnels de la province du Sanmatenga
A Korsimoro, commune rurale située dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, les autorités administratives locales, les leaders communautaires en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont initié une journée de promotion de la cohésion sociale à travers la concertation des chefs coutumiers et traditionnels de Korsimoro et de ses alentours. L’ouverture officielle de cette concertation est intervenue sous la présidence du Haut-commissaire de la province, Auguste Kinda, le samedi 18 juin 2022, à Korsimoro.
La Cheffe de mission pays de l’Organisation internationale des migrants (OIM), Aissatou Guisse Kaspar, a fait savoir tout l’intérêt que porte son Organisation aux questions liées à la cohésion sociale et à la paix et la volonté d’accompagner les initiatives de mobilisation sociale et de dialogue communautaire.
« L’OIM porte une attention particulière aux questions de prévention (des conflits) et de renforcement de la cohésion sociale en appuyant le gouvernement par la mise en place d’actions à base communautaire », a indiqué Aissatou Guisse Kaspar.
Ces concertations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet « visant à renforcer la stabilisation communautaire au Niger et au Burkina Faso’’, financé par l’Union européenne (UE) ».
Au regard du contexte actuel marqué par l’insécurité et ses corollaires de déplacés internes ainsi que des violences alimentant les tensions inter et intra communautaires et sapant les mécanismes de résilience des populations, ce projet a toute sa raison d’être, dit-elle avant de rappeler qu’il vise à
« aider les autorités locales et les communautés du Niger et du Burkina Faso à rétablir la stabilité et la sécurité ».
Renforcer l’engagement communautaire …
Les présentes concertations ont permis aux chefs coutumiers et traditionnels de la province du Sanmatenga, reconnue comme la plus ancienne institution de gouvernance endogène des populations locales, de participer à un dialogue inclusif en vue de renforcer leur rôle dans le mécanisme communautaire de prévention et d’alerte précoce des conflits ainsi que la cohésion sociale.
Chefferies coutumière et traditionnelle dans la prévention et la gestion des conflits et le renforcement de la cohésion sociale
Auguste Kinda, Haut-commissaire de la province du Sanmatenga, a salué la tenue de cette journée. Puis a souligné le rôle combien important que peuvent jouer les chefferies coutumières et traditionnelles.
« Les chefferies coutumières et traditionnelles ont souvent constitué un vivier de responsabilité au sein duquel l’administration publique s’est tantôt trouvée des auxiliaires, tantôt des personnes ressources pour la résolution de certaines crises sociales et politiques », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « les chefs coutumiers, au regard de leur proximité avec la population, et en tant que forces de rassemblement, de mobilisation du fait de leur légitimité et de leur pouvoir de cohésion sociale constituent un maillon fort dans le dispositif interne de prévention et de gestion des conflits ».
Ils constituent aussi, a-t-il soutenu, « un levier sur lequel l’Etat pourrait s’appuyer pour mettre en œuvre toutes les actions visant à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale ».
Deux communications ont de fait été livrées à l’occasion de cette journée. La première, « cohésion sociale et rôle des chefs coutumiers et traditionnels dans le mécanisme de l’ONEPREGECC pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits communautaires ».
Et la seconde, la « contribution des chefs traditionnels et coutumiers dans la promotion de la cohésion sociale ». Au sortir de cette rencontre, des recommandations ont été formulées par les participants dans le sens de la consolidation de la cohésion sociale.
Financé par l’Union européenne (UE), le projet « Initiatives visant à renforcer la stabilisation communautaire au Niger et au Burkina Faso » est mis en œuvre, en ce qui concerne le Burkina Faso, dans les régions du Centre-nord et du Sahel.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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