L’engagement diplomatique et la souveraineté des États discutés à l’ENAM
En marge de sa rentrée administrative 2023-2024, l’ENAM a organisé sa troisième session des grandes conférences ce jeudi 9 novembre 2023 à Ouagadougou. L’intitulé du thème est « L’engagement diplomatique : entre conquête de souveraineté des États et réalisation géopolitique ». L’objectif est de lever les équivoques sur les choix diplomatiques des Etats en quête de souveraineté.
Selon le directeur général de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) Dr Jacob Yarabatioula, les grandes conférences sont une lucarne pour les énarques, les enseignants et chercheurs d’échanger sans faux fuyant sur des sujets d’actualité. Aussi vise-t-elle à donner les rudiments nécessaires aux apprenants pour être aguerris dans leur vie professionnelle.
« Les grandes conférences de l’ENAM c’est un concept qui doit amener les élèves à apprendre autrement et à se questionner régulièrement sur les grandes problématiques de notre nation. Si vous devez aller servir ce pays où que vous soyez, si vous n’êtes pas imprégner de certaines problématiques comment vous allez être beaucoup efficace.
Donc nous avons pensé qu’ici à l’ENAM, il faut convoquer les questions sociales, les questions d’actualité pour les débattre sans tabous. Donner la parole à ces énarques à ces futurs cadres d’être suffisamment outillés pour pouvoir faire face sur la question de souveraineté et les questions de géopolitique », a-t-il renseigné.
Pour ce troisième numéro, il était question de poser le débat autour de la problématique de la souveraineté et la géopolitique d’où le thème « L’engagement diplomatique: entre conquête de souveraineté des États et réalisation géopolitique ».
Afin de décortiquer le thème, deux communications ont été faites. A en croire Alain Édouard Traoré l’un des communicants, le sujet est d’une importance capitale en ce sens qu’il a affirmé que « La question de la souveraineté est à un État ce que la respiration est à un individu ». Et d’ajouter que sans la souveraineté il est impossible à un État de non seulement réaliser des politiques de développement mais aussi défendre l’intérêt de ses populations.
A l’écouter, la question légitime à se poser se résume à comment faire en sorte que le Burkina Faso puisse exprimer et jouir de manière fondamentale sa souveraineté pour lui permettre une gouvernance indépendante et la protection des intérêts de son peuple. « La souveraineté est un élément dont chaque pays dispose.
Nous sommes dans un contexte international et chaque pays essaie de défendre sa souveraineté et essaie en réalité de défendre les intérêts de son propre peuple. Ce qui fait que dans les relations internationales, il n’y a pas d’amitié, il n’y a pas en fait de sentiments à avoir. Il y a à gouverner en ayant toujours en ligne de mire, en ayant toujours comme objectif recherché les intérêts des populations, les intérêts de la nation », a analysé Alain Edouard Traoré.
Se réclamant de la vielle école, Alain Edouard Traoré a notifié que la grandeur du diplomate se reconnait par sa capacité d’écoute. A cet effet il a assuré qu’il serait plus judicieux pour le Burkina d’adopter une diplomatie smart. « Nous devons être très intelligents parce que nous savons que nous avons à faire à des adversaires qui ont beaucoup plus de moyens, qui sont beaucoup plus puissants, qui ont des moyens militaires, qui peuvent nous écraser », a-t-il recommandé.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24
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