Lutte contre le mariage des enfants au Burkina Faso : La CONAMEB porte le plaidoyer auprès de l’Assemblée législative de transition
La Coalition nationale de lutte contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB), avec l’appui de Save the Children, a organisé à l’endroit des députés membres du Réseau des parlementaires pour la protection des droits de l’enfant (REPRODEN), une rencontre de plaidoyer le mercredi 13 novembre 2024, à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la 2e Vice-présidente de l’Assemblée législative de transition (ALT), Awa Fofana.
Le mariage d’enfants demeure une préoccupation au Burkina Faso et constitue une réalité particulière dans chaque région. En effet, selon le rapport de l’étude pays SIGI du Burkina Faso, publié en 2018, le mariage précoce, répandu et persistant, discrimine particulièrement les filles. Car la loi permet à une fille d’être mariée à 17 ans contre un âge minimum légal de 20 ans pour les garçons.
Nassouri Daaga, coordonnateur du Réseau des parlementaires pour la protection des droits de l’enfant (REPRODEN), se faisant l’écho de cette problématique, surtout dans ce contexte de sécurité et humanitaire avec son corollaire de déplacement massif des populations, dit se sentir, lui et ses collègues, interpeller en tant que législateurs et acteurs de premiers plan de protection des droits de l’enfant.
M. Daaga a ainsi invité l’ensemble des participants à une assiduité aux travaux, à des contributions pouvant déboucher sur des propositions et des orientations afin de permettre d’accompagner la CONAMEB dans son combat pour une meilleure protection des droits de l’enfant en général et pour une issue heureuse de lutte contre le mariage de l’enfant dans le pays.
Selon Harouna Ouédraogo, Directeur exécutif de SOS jeunesse et défis, représentant la Coalition nationale de lutte contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB), il s’agit au travers de cette rencontre de faire comprendre davantage la situation des mariages d’enfants au Burkina Faso aux parlementaires.
Le mariage à 18 ans pour les filles
Aussi est-il question, à l’en croire, d’amener les parlementaires à être le porte-voix des enfants et à travailler de sorte à avoir des dispositions législatives pouvant maintenir l’âge de mariage à 18 ans pour les filles.
« Comme vous le savez, le mariage d’enfants, c’est aussi une forme de Violence basée sur le genre (VBG) qui ne dit pas son nom. Si nous voulons avoir un Burkina prospère, il faut qu’on travaille à protéger les jeunes et surtout sur ces questions », a-t-il interpellé.
Awa Fofana, la 2e Vice-présidente, représentant le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), s’est réjouie de l’organisation de cette rencontre. « Aujourd’hui, la CONAMEB est venue auprès de nous députés pour porter le plaidoyer de favoriser la prise de l’acte qui va protéger les enfants (ndlr, filles) pour qu’ils ne soient pas marié(es) à moins de 15 ans, encore moins de 18 ans ; le minimum 18 ans », a-t-elle laissé entendre.
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Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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