Collecte d’archives et d’artefacts de la révolution d’août 1983 : La campagne prévue du 1er au 31 décembre 2024

Le Projet de construction des infrastructures du mémorial Isidore Thomas Sankara (PCIM-INTS) en collaboration avec le Comité international du mémorial Thomas Sankara (CIMTS) organise une campagne de collecte d’archives et d’artéfacts liés à la période révolutionnaire. Les grandes déclinaisons dudit projet ont été présentées le jeudi 28 novembre 2024 à Ouagadougou.

« La révolution d’août 1983 n’est pas qu’un simple chapitre de notre passé. Elle représente pour le monde entier, l’Afrique et notre pays le Burkina Faso, un idéal de justice, d’égalité et de dignité pour les peuples. Cette période charnière de l’histoire du Burkina Faso a profondément marqué la nation et continue d’inspirer les générations actuelles dans leur quête de justice sociale et de développement endogène.

Malheureusement, les archives et les témoignages de cette époque sont dispersés et menacés de disparition. Il est donc crucial de les rassembler et de les préserver pour en faire un patrimoine commun accessible à tous », a souhaité Etienne Lompo, coordonnateur du projet de construction des infrastructures du mémorial Isidore Thomas Sankara (PCIM-INTS).

Pour rassembler et préserver ce patrimoine, il est prévu une campagne de collecte d’archives et d’artéfacts liés à la période révolutionnaire qui va s’étaler du 1er au 31 décembre 2024 à l’échelle nationale et internationale. Selon Étienne Lompo, durant toute la période de la campagne, il sera question de rassembler les documents, objets, témoignages et souvenirs qui appartiennent à cette période révolutionnaire. Aussi, il a précisé que le projet vise trois objectifs majeurs. Il a expliqué que l’une des motivations première se résume à préserver l’histoire du pays des Hommes intègres.

« Nous voulons rassembler les archives et les artéfacts pour alimenter les services d’archives. Les bibliothèques et particulièrement la maison des mémoires et la bibliothèque numérique qui font partie des infrastructures à réaliser dans le projet de construction du mémorial», a-t-il détaillé.

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Outre cela, Étienne Lompo a précisé que le projet va contribuer à éduquer les générations futures. “En collectant ces documents et objets, nous souhaitons éduquer nos enfants et petits-enfants sur les luttes et sacrifices qui ont façonné notre pays”, a-t-il argué.

Le projet, a-t-il ajouté sera également un levier dans la promotion du dialogue social. A l’en croire, si chacun partage ses souvenirs et ses expériences de la révolution, cela va favoriser un dialogue inclusif autour d’une histoire commune, ce qui va renforcer la cohésion sociale.

Du reste, il a assuré qu’une cartographie a été effectué et des lieux ont été recensé pour assurer la collecte. De ce fait, des numéros seront mis à la disposition des personnes désirant faire des témoignages sur cette période. Également, le site du mémorial sera réquisitionné comme centre de collecte.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24