Grève de la faim de Seydou Ouédraogo : L’idée d’une marche pacifique toujours maintenue
Mardi soir, après de longues négociations, Seydou Ouédraogo a accepté de suspendre sa grève de la faim entamée le 21 mars dernier. Le pire a ainsi été évité, non seulement pour ce délégué du personnel de la Filature du Sahel (FILSAH), mais aussi pour la paix sociale au Burkina. Mais l’idée d’une marche pacifique est toujours maintenue comme garantie de la mise en oeuvre des accords conclus.
Les négociations ont été dirigées par Germain Zong-Naba Pimé, Directeur Régional de la promotion des Droits Humains. Selon nos sources, cet homme de dialogue et d’écoute a été désigné par ses supérieurs hiérarchiques pour trouver rapidement une solution à la crise.
Les concessions de la FILSAH
Parmi les concessions de la FILSAH, on note la levée de la pression sur les travailleurs, le libre exercice de la mission de délégué du personnel conformément à la législation burkinabè et la mise en place d’une commission chargée de la classification des employés. Aussi, il a été mis fin à l’isolation de Seydou Ouédraogo dans une salle de machines. Hormis le contenu des accords, l’action de M. Ouédraogo a permis la levée de la suspension de 5 employés de la FILSAH. Les discussions se poursuivent sur les autres points de revendications qui ne figurent pas dans les conclusions en cours au conseil arbitral.
Nouvelle bien accueillie chez les proches de Seydou
Dès l’annonce de la suspension de la grève de la faim, environ 200 jeunes du quartier Lafiabougou se sont rendus au domicile de Monsieur Ouédraogo, pour célébrer la nouvelle. Les mots de sympathie par SMS se succèdent, et les collègues défilent pour donner de chaudes poignées à leur leader.
« Des dizaines de familles m’ont apporté à manger, mais mon médecin me conseille de boire de la bouillie pendant deux jours », a confié Seydou Ouédraogo à Burkina 24. L’ancien gréviste de la faim a par ailleurs remercié l’ensemble des médias burkinabè, particulièrement Burkina 24 et Lefaso.net. Il a aussi salué le soutien moral de l’Association Nationale des Étudiants Burkinabè(ANEB), des syndicats des autres industries de Bobo, et des internautes.
La marche est maintenue si…
Quant à la marche pacifique évoquée lors de l’assemblée générale des travailleurs de la FILSAH du lundi 1er avril 2013, M. Ouédraogo a dit qu’elle est maintenue, et que des démarches pour l’autorisation sont en cours. « Nous nous réservons cette carte pour nous assurer le respect des accords. Mais, nous avons confiance que les autorités veilleront au respect desdits accords », a-t-il affirmé. La production à l’usine peut, elle, prendre un coup, étant donné que les délégués du personnel attendent un début de mise en œuvre des accords.
A la question de savoir si M. Ouédraogo pourrait reprendre sa grève de la faim si la FILSAH n’appliquait pas les accords, l’intéressé répondra que dans ce cas, d’autres moyens de revendication pourraient aussi être utilisés.
Plusieurs personnes et organisations se mobilisaient sur Internet et sur le terrain, pour prêter main forte au gréviste de la faim, si rien n’était fait.
Michel KONKOBO
Pour Burkina 24
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De grace dites la verit? ? ces multiples illetr?s qui ne savent pas ce qu’ils font, mon D?l?gu
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