Centrafrique : Un quadruple scrutin historique sous le signe de la mobilisation et des défis organisationnels

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La République centrafricaine (RCA) vit ce dimanche 28 décembre 2025 une journée électorale sans précédent avec l’organisation simultanée des élections présidentielle, législatives, régionales et municipales. Un rendez-vous majeur pour le pays, d’autant plus symbolique que les scrutins locaux n’avaient plus été organisés depuis 1988, soit près de quatre décennies.

Plus de six millions d’électeurs sont appelés aux urnes à travers le territoire national pour désigner leurs dirigeants. Au cœur de cette consultation, le président sortant Faustin-Archange Touadéra, 68 ans, est candidat à un troisième mandat à la suite de la révision constitutionnelle adoptée en 2023, un texte vivement contesté par une partie de l’opposition.

Fort d’une amélioration relative de la situation sécuritaire, le chef de l’État espère une victoire dès le premier tour. En face, l’opposition apparaît divisée. Si des figures comme Anicet-Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra ont finalement vu leurs candidatures validées, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) a, lui, opté pour le boycott du scrutin.

Pour sécuriser ce scrutin qualifié de « test national », la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a déployé un important dispositif, composé d’environ 14 000 militaires et 3 000 policiers. Si la situation demeure globalement calme à Bangui, des incidents ont été signalés dans certaines localités de l’intérieur du pays.

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Malgré une forte affluence observée dès les premières heures de la journée, l’Autorité nationale des élections (ANE) a reconnu d’importantes difficultés logistiques. À Bangui, notamment dans les quartiers de Malimaka et de l’école Koudoukou, le matériel électoral n’est arrivé qu’en milieu de journée, retardant l’ouverture de plusieurs bureaux de vote.

Des confusions dans la distribution des bulletins pour les élections législatives et municipales ont également été rapportées, empêchant certains électeurs de participer à l’ensemble des scrutins. Par ailleurs, dans des centres comme l’école Pétévo et la Cité Liberté, de nombreux citoyens n’ont pas retrouvé leur nom sur les listes électorales, tandis que d’autres n’ont pu voter faute de cartes biométriques imprimées.

Les résultats provisoires sont attendus pour le 5 janvier 2026. En cas d’absence de majorité absolue, un second tour de l’élection présidentielle devrait se tenir en février prochain.

Rédaction B24

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