Eau et assainissement : La société civile requiert une allocation de 10% du budget national
Une rencontre de dialogue se tient depuis hier 25 juin 2015 entre le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) et les institutions publiques sur l’eau et l’assainissement au Burkina Faso. Objectif visé, examiner les engagements de l’Etat burkinabè en matière d’eau et d’assainissement pour tous et les recommandations faites lors du Forum national de l’eau.
Le constat est plutôt mitigé après l’examen qui a porté sur les engagements de l’État burkinabè dans le cadre du partenariat mondial Sanitation and Water for All (SWA) à l’occasion de la Réunion de Haut Niveau organisée à Washington en 2014. Il ressort de cette séance de travaux que malgré la vision de « faire de l’eau et de l’assainissement un secteur prioritaire au même titre que la santé et l’éducation » dans cet engagement, le budget alloué au secteur demeure de 2%.
Pas de suivi. Les participants notent également un manque de suivi des services fournis aux populations. Ils déplorent le fait que les engagements soient restés focalisés uniquement sur la réalisation des ouvrages en délaissant la composante qualité des services.
Assurer la veille, faire du lobbying. Ces pratiques sont désormais ce à quoi entendent s’atteler les organisations de la société civile (OSC) prenant part au présent forum. Elles entendent renforcer la responsabilité des OSC en procédant à l’interpellation « régulière » des autorités publiques sur leurs responsabilités.
« On ne va pas se fatiguer de faire cet exercice, parce que c’est notre rôle en tant que société civile de porter ce dialogue-là », fait savoir Mme Roukiatou Ouédraogo, chargée de communication du SPONG.
« Au Burkina, tout est prioritaire »
Denise Marie Sondo du secrétariat permanent de la coordination de politique sectorielle relavant du ministère de l’agriculture et de l’hydraulique, justifie l’accord de 2% du budget au secteur eau et assainissement par le fait que tous les secteurs aient la même importance.
« Au Burkina, tout est prioritaire », s’exclame-t-elle. Mais elle estime quand même que pour ceux qui connaissent d’où est venu le secteur, il ne s’agit pas d’un manque de volonté de la part des dirigeants. Elle invite par conséquent au travail pour continuer à aider l’Etat afin d’augmenter ce budget.
Quatre requêtes formulées
En marge de la fin du forum, les OSC ont formulé quatre requêtes. Elles requièrent ainsi que la vision de « faire de l’eau et de l’assainissement un secteur prioritaire au même titre que la santé et l’éducation » soit établie comme priorité politique en allouant au secteur 10% du budget national.
La deuxième requête porte sur le développement de « capacités techniques et managériales » au profit des communes en leur transférant des moyens financiers conséquents pour la gestion et le développement des services d’eau et d’assainissement.
La troisième doléance propose le développement d’ouvrages de « qualité conforme », notamment dans les zones rurales et semi-urbaines. Enfin, les OSC ont fait la requête de la mesurabilité des performances – et ce à partir de 2016 – des effets des « impacts concrets et réels » de l’action publique sur la santé et la qualité de vie des populations bénéficiaires.
Oui Koueta (stagiaire)
Burkina24
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