Dossier spécial-portrait : Top models, africaines et pionnières! (partie 2 de 2)
Glamour, dépassement et femmes d’affaires. Ces beautés africaines sont reconnues mondialement dans le monde de la mode. Vétérantes dans ce domaine, elles ont été, chacune à leur manière, pionnières dans un monde qui déborde d’illusions et qui fait souvent l’objet d’injustices. Portrait de femmes fortes, africaines qui ont fait comme choix de se dépasser et transformer des événements douloureux de leurs vies, en victoire pour elles et ont pu être ainsi, à leur manière, des modèles pour les autres.
Dans ce dossier, Burkina 24 Mode vous présente le portrait de quatre supermodels africaines qui ont pavé le chemin pour les autres mannequins féminins noires.
Continuons donc ce dossier avec Waris Dirie!
3. WARIS DIRIE : La battante
Auteure, mannequin somalienne, actrice et activiste, Waris Dirie est née en 1965. À l’âge de 13ans, Waris s’enfuit de sa famille afin d’échapper à un mariage forcé à un homme de 61ans. De cet événement, elle y garde des cicatrices qui témoignent de sa fuite de 9jours à travers le désert. Elle arrive à Londres où elle y vit et y travaille pour des familles aisées londoniennes. La vie n’étant pas des plus faciles et après le déclenchement de la guerre en Somalie (qui cause la fermeture de l’ambassade de Somalie où elle travaillait précédemment), Waris Dirie travaille à un McDonald afin de joindre les deux bouts. Par chance, elle est découverte par le photographe Terence Donavan qui l’aide à obtenir la couverture du calendrier Pirelli de 1987. C’est un point culminant pour Waris, puisqu’après sa carrière de mannequin monte en flèche et on peut la voir partout : dans les publicités pour Chanel, L’Oréal et Revlon; sur les runways de Londres, Milan, Paris; dans les magazines et même dans le film James Bond « The Living Daylights ». En 1995, la BBC fait un documentaire sur sa carrière de mannequin qui s’intitule « A Nomad in New York » (Une nomade à New York). C’est en 1997, lors d’une entrevue avec le magazine Marie Claire, que Waris parle pour la première de la mutilation génitale de l’organe féminin qu’elle a subit étant jeune. Cette entrevue fut le tour du monde et dans la même année, Waris devint ambassadeur des Nation Unies pour l’abolition de cette mutilation.
En 1998, la top model Waris Dirie écrit son premier livre « Desert Flower » (Fleur du désert), une autobiographie qui fut un bestseller et fut l’objet d’un film, du même nom, où la supermodel éthiopienne Liya Kebede tient la vedette et interprète le rôle de Waris Dirie. Le film a été lancé dans 20 pays dont l’Espagne, Israël, la Pologne et le Brésil. En Mars 2008, un incident survient où Waris est porté disparu pendant trois jours pendant un séjour à Bruxelles et retrouvé sainte et sauve deux jours plus tard. En 2010, Waris devient ambassadrice de la paix par l’Union africaine.
Fondation « Fleur du désert » (http://www.waris-dirie-foundation.com/)
Source : « http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Waris_Dirie&oldid=488650934 »
4. ALEK WEK : L’Unique
Née la 7ième d’une famille de 9 enfants et du groupe ethnique des Dinka en Wau (Soudan du sud), Alek Wek est née le 16 Avril 1977 et fuit avec quelques membres de sa famille le Soudan pour aller en Angleterre afin d’échapper à la guerre civile entre les Chrétiens du sud et les Musulmans du Nord. C’est en 1995 qu’elle fait ses débuts en tant que mannequin et fut plus remarqué après son apparition dans le vidéoclip « Golden Eye » de Tina Turner. En 1996, elle signe avec Ford Models, reçoit en 1997 le « Model of the Year » (Mannequin de l’année) par MTV et est la première mannequin africaine à faire la couverture du magazine Elle la même année. Ayant fait plusieurs publicités pour Moschino, Victoria’s Secret, John Galliano et Christian Lacroix, elle a également apparue dans le film « The Four Feathers » , aux côtés de l’acteur Heath Ledger, dans le rôle d’une princesse soudanaise du nom d’Aquol. Si Alek fait autant sensation dans le milieu de la mode c’est surtout pour son allure naturelle, sans perruque ni greffes sur la tête, elle est loin des autres beautés africaines « occidentalisées ».
Alek est designer de la marque « Wek 1933 », collection de sacs à main. Elle attire l’attention des médias sur la situation des réfugiés au Soudan et à travers le monde en plus d’être ambassadrice pour médecins sans frontières au Soudan, elle donne de son temps pour UNICEF. En 2007, elle sort son autobiographie intitulé « Alek : From Sudanese Refugee to International Supermodel » (Alek : de réfugié soudanaise à top model international) qui relate l’histoire de son enfance au Soudan aux podiums d’Europe.
Citation d’Alek Wek sur la beauté, « Je crois que ces années passées à souffrir du psoriasis m’ont appris à ne pas prendre « la beautée » trop au sérieux….Je sais, parce que j’étais vilaine la majeure partie de mon enfance et ma peau s’est améliorée et les gens ont commencé à penser le contraire, mais je suis restée la même personne, avec un côté vilain et beau comme tout le monde. Il n’y a rien de substantiellement différent à propos de moi, ma peau est juste mieux ».
« Si tu avais été sur la couverture de magazines lorsque je grandissais, j’aurais eu un concept différent de qui je suis. » – Oprah à Alek Wek.
Ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas beau de manière « conventionnelle » que cette chose est vilaine pour autant.
Source : http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Alek_Wek&oldid=477219246 et www.tumblr.com/tagged/african-supermodels
Judith François Langevin
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