Le PDC de Saran Sérémé, le dernier sigle d’une fin annoncée pour le CDP?

Depuis qu’elle a claqué la porte du parti, le nom de Saran Sérémé et son acte alimentent les débats et nourris l’opinion. A quelques pas des élections couplées, locales et nationales, la création annoncée de son parti, le Parti pour le Développement et le Changement (PDC), par Saran Séré, ex-député du parti majoritaire, sera-t-elle sans effets sur ce dernier parti engagé dans la course? Voila une question à dix points. Si la réponse pour certains, au regard de la super puissance du CDP, semble aller vers la négative, il faut bien se méfier de cet évènement politique qui n’a pas moins d’intérêt pour les populations que les élections elles-mêmes.

Chaque fois qu’un évènement ébranle le parti majoritaire, il y a un intérêt qui ne se cache plus chez les citoyens. Comme lorsqu’en mai dernier la rumeur a embrasé la ville de Ouagadougou à propos de la création d’un parti par Rock Marc Christian et d’autres « déçus » du CDP.  Si jusque-là le silence de ces anciens du parti que l’on sacrifice au nom du renouvellement du parti, se fait assourdissant, la reconversion politique de celle que l’on pouvait qualifier il y a encore quelques temps de « CDP Girl » ou plutôt de « Compaoré Girl », a bonne presse et bonne opinion.

C’est tout à l’honneur de cet ex farouche militant du CDP, surtout que d’être femme, la seule à diriger (bientôt) un parti d’opposition, lui revient comme un bonus. Beaucoup d’observateurs commencent à croire à que la fin de la hyper-puissance  du parti majoritaire viendra de son sein. (il ne cesse de créer son propre poison). Car plusieurs signes ces derniers temps ont démontré que ce parti ne se porte pas aussi bien que voudraient laisser croire ses premiers responsables. De ce clash en direct entre une certaine frange jeune et les anciens du partis et la mise à l’écart de certains parmi ces derniers et l’âpre guerre de positionnement sur les listes électorales, le CDP serait en train de fabriquer ses propres agents destructeurs. Lire la suite ici.