FESPACO 2013: L’écrit s’invite à l’écran et le roman au cinéma

Wole Soyinka, à l’exemple de Sambène Ousmane et de bien d’autres hommes de lettres, a basculé « de l’écrit à l’écran« , « du roman au cinéma« , pour parler « rimé » comme aimait le faire Feu Jean Pierre Guingané du Burkina Faso. La leçon inaugurale de cette question de l’adaptation du roman à l’écran a été donnée le 26 février à Ouagadougou, capitale du cinéma africain, par le dramaturge nigérian, Wolé Soyinka, en marge de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Pour le fils d’Abeokuta (village natal du dramaturge nigérian), les contes, récits et histoires africains contés dans les livres occupent une place de choix dans le 7e art africain qui doit s’adapter au contexte de son temps. D’où son invite aux cinéastes africains, surtout la jeune génération et les femmes, à produire des films pertinents qui s’inspirent de leurs milieux et réalités humaines, à recourir aux langues locales des acteurs et du milieu du film par le biais de la traduction et du sous-titrage ainsi que l’utilisation de moyens techniques adaptés et de qualité.

Le secrétaire exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), Ebrima Sall, a, pour sa part, souligné que sa structure a initié ce colloque afin « d’amener les chercheurs à réfléchir avec les cinéastes » sur la problématique du « Panafricanisme : adaptation de récits/histoires d’Afrique de l’écrit à l’écran ». Selon lui, la pertinence du sujet réside dans le fait que « plusieurs cinéastes africains sont des romanciers et beaucoup de cinéastes se sont inspirés des romans. »
Wendyida Germaine KERE pour Burkina24




