Ces quelques rares femmes qui ont accédé, en Afrique, à la tête de gouvernements
Le Sénégal a un nouveau premier ministre depuis le dimanche 1er septembre. Au-delà de l’événement que constitue ce changement à la tête du gouvernement sénégalais, de voir une femme chef de gouvernement retient également l’attention. C’est un fait assez rare pour être noté et qui donne l’occasion de relever les exemples encourageants en Afrique, où cette institution clé échappe encore aux femmes.
Le chef de gouvernement est l’une fonction pour lesquelles l’inégalité entre hommes et femmes reste encore criarde. Si pour être présidente, on doit, dans la plupart des cas, être choisie pas le peuple, indirectement ou directement, être chef de gouvernement relève, lui dans la plupart des cas, d’une nomination. Toute chose qui signifie que voir des femmes chefs de gouvernement relève de la volonté des chefs d’État.
Malheureusement, et malgré les efforts pour assurer l’égalité entre homme et femme sur le plan politique, le poste de chef de gouvernement n’est pas assez souvent revenu aux femmes. Parmi les pays qui connaissent une forme de gouvernement avec un chef de gouvernement, des pays comme le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Bénin, le Togo, pour ne citer que quelques pays de la sous-région ouest africaine, n’ont pas encore connu dans leur histoire politique l’avènement d’une femme à la tête d’un gouvernement.
9 pays africains sortis du lot
D’un autre côté, ils sont quelques rares pays à l’image d’ailleurs de la tendance mondiale générale, à avoir connu des gouvernements dirigés par des femmes. Pour la deuxième fois, le Sénégal vient de voir une femme à la tête de son gouvernement. Après Mame Madior Boye en mars 2001, l’ex ministre de la Justice, Aminata Touré est la deuxième femme à ce poste dans ce pays.
En Afrique de l’Ouest, en plus du Sénégal, le Mali avec Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, en avril 2011 et la Guinée-Bissau, avec Adiato Djaló Nandigna en avril 2012, ont eu des femmes au poste de premier ministre:
Plus loin dans le temps et dans d’autres parties du continent africain, Élisabeth Domitien est la première femme africaine à accéder au poste de premier ministre du temps de Bokassa, en 1975, en république centrafricaine.
Au Rwanda, avant le déclenchement du génocide en 1994, le gouvernement de de Juvénal Habyarimana était dirigé par une femme, Agathe Uwilingiyimana, dont l’assassinat a contribué au déclenchement du génocide.
Le Burundi, avec Sylvie Kinigi, 1993 et le Mozambique avec Luisa Diogo en 2004 sont deux autres pays d’Afrique de l’est qui ont eu des gouvernements dirigés par des femmes.
Sao Tomé-et-Principe, l’un des plus petit pays du continent africain, est l’autre pays, avec le Sénégal, à avoir connu deux femmes chefs de gouvernement. En 2002 avec Maria das Neves et en 2005 avec Maria do Carmo Silveira.
L’île malgache figure parmi ces pays africains qui montrent un exemple encourageant, pour avoir vu son gouvernement dirigé en 2009 et de façon intérimaire par Cécile Manorohanta.
Accéder au poste de premier ministre dans nos pays africains, quand bien même il s’agirait d’une nomination, est peut-être déjà le chemin pour les femmes vers la plus haute des fonctions. Mais le constat reste qu’en Afrique, et comme partout dans le monde, les rennes des gouvernements semblent encore échapper aux femmes.
Justin Yarga
Pour Burkina 24
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ELLE A UN DOCTORAT EN FINANCE. RESPECT, COMBIEN SONT ELLES DANS LES PAYS QUI RESTENT JUSQUE LA EN MARGE. ELLES PREFERENT DANSER LES DJANJOUBA.