Minata Koné, le prototype de l’entreprenariat féminin
La journée internationale de la femme au Burkina est une occasion, en plus des réflexions et des festivités, de récompenser les femmes qui s’illustrent de par leur combativité. Minata Koné est de cette catégorie de femmes. Ayant longtemps travaillé dans l’ombre, elle reçoit une reconnaissance officielle le 8 mars 2014. A la veille de sa décoration, elle a reçu la visite de Nestorine Sangaré, la ministre promotion de la femme et du genre.
Le 7 mars 2014, Nestorine Sangaré a visité la société de transformation industrielle de l’anacarde au Burkina Faso (SOTRIA-B) à Banfora, pour découvrir le travail de sa fondatrice et directrice générale, Minata Koné.
«Nous avons maintenant l’exigence d’aller voir les gens que nous choisissons pour ne pas faire des décorations de complaisance», a affirmé la ministre en guise d’explication de sa visite à la SOTRIA –B.
Elle s’est dite impressionnée par Minata Koné qui, selon elle, travaille avec son staff dans l’anonymat. Avec environ 250 employés dont 95% de femmes, la SOTRIAB a séduit les visiteurs par sa production et le profil social de sa fondatrice.
Le marché international, la cible de la SOTRIAB
«Les noix de cajou produites par les pauvres paysans du Burkina se retrouvent dans les assiettes de consommateurs de plusieurs continents», a assuré Minata Koné. Les productions de sa société sont distribuées à travers le monde par une grande firme alimentaire avec qui elle a su lier un partenariat fructueux.
Ainsi son entreprise a acheté 1000 tonnes cette année, à transformer et à revendre à l’international.
La SOTRIA-B propose des amandes grillées, de l’huile, de la tartine, de la farine utilisée dans les pâtisseries, les glaces et les sauces, et les tourteaux, tous dérivés de l’anacarde.
Associer le profit et le social
«C’est une entreprise de femmes qui ne pense pas seulement à utiliser les employés pour avoir l’argent, on pense à améliorer leurs conditions de vie pendant qu’ils travaillent», a affirmé Nestorine Sangaré.
En effet, la directrice générale de la SOTRIA–B est assez soucieuse du social. Elle a réalisé un centre d’alphabétisation, une infirmerie, une garderie, fourni un appui en fournitures scolaires et organisé un mariage collectif en 2009. Des actions destinées à venir en aide aux employés de sa société et leurs familles.
Et à la ministre de la promotion de la femme et du genre de conclure : «Ce sont des femmes comme ça dont nous avons besoin, pour encourager et stimuler celles qui hésitent encore, à ne pas baisser les bras».
Mouniratou LOUGUE (stagiaire)
De Banfora, pour Burkina24
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