Le mouvement AFRIKAMBA : Pour la « conscientisation de la jeunesse burkinabè »

Créé d’abord sur le réseau social, Facebook, depuis 2011, le groupe AFRIKAMBA est devenu un mouvement officiel qui se veut « panafricaniste progressiste ». Le mouvement composé de jeunes burkinabè compte « s’investir profondément dans la conscientisation de la jeunesse ». Les responsables dudit mouvement ont animé une première conférence de presse, ce jeudi 26 février 2015 à Ouagadougou.

Reconnu sous un récépissé en date de 2013, AFRIKAMBA est un mouvement dont la plupart des militants se sont connus sur Internet, selon les dires de son Vice-président, Hébié Oumarou.

Pour ce dernier, « le mouvement est parti d’abord de Facebook à travers un groupe qui avait pour objet de permettre aux personnes inscrites sur cette plateforme de communication d’échanger. Le groupe date de 2011 et on a voulu passer de l’activisme sur la toile à une phase pratique de terrain ».

Cette première rencontre avec les Hommes de médias, ce jeudi 26 février, a permis entre autres aux militants de faire mieux connaître leur mouvement à travers ses prises de position, son objet, ses moyens d’actions et de partager son analyse de la situation politique nationale.

Hébié Oumarou, dès l’entame des échanges avec les journalistes, a précisé : « Nous ne sommes pas de ceux-là qui se procurent la paternité de l’insurrection populaire. Nous n’avons pas, en tant que mouvement, participé à ce qui est advenu, mais plutôt la plupart a participé à travers leur activisme sur Internet ».

Affaire boissons périmées, un assassinat de masse…

Accompagné notamment de son secrétaire général, Minoungou Clovis Carlos et de son secrétaire aux questions politiques et à la formation des militants, Nikiéma Dramane, Hébié Oumarou a rappelé que le mouvement a déjà animé une conférence publique en mars 2013 à l’université de Ouagadougou.

Il a également ajouté que AFRIKAMBA a pris part à tout ce qui rentrait dans le cadre de la rédaction de la Charte de la transition. Cependant, AFRIKAMBA semble être un peu déçu de la conduite de cette transition. En témoigne une déclaration dans laquelle le mouvement exprime « sa déception sur la conduite de la transition ».

« Cette transition fait suite à une insurrection populaire. Malheureusement, la plupart de ceux qui dirigent la transition n’étaient pas partie prenante des débats et actions qui ont été menés pour aboutir à cette transition », indique Hébié Oumarou.

La majeure partie, selon lui, est venue « sans un programme » et surtout pour répondre à un appel du peuple. C’est pourquoi, il les invite donc « à écouter les masses populaires et à répondre favorablement aux aspirations, attentes et appels du peuple ».

Concernant le vote des Burkinabè de l’étranger, le Vice-président de AFRIKAMBA pense que ce vote est « impossible cette année ». Et par rapport à l’affaire des canettes de boissons périmées, il soutient que « des investigations doivent être menées afin de punir les responsables de cet assassinat de masse ».

Noufou KINDO

Burkina24