COMMUNIQUE DE PRESSE N°2 SUR LES DETOURNEMENTS DE RESERVES PUBLIQUES
L’Association des Résidents de la Cité Azimmo dénommée « Vivre Ensemble » souhaite par ce communiqué attirer à nouveau, l’attention des Autorités Politiques et Administratives, sur la persistance de pratiques d’usages abusifs et de détournements des espaces verts et autres réserves publiques et foncières à des fins d’activités économiques génératrices de revenus.
En effet, nonobstant la mention « Arrêt de Travaux » obtenue par nous suite à une saisine des instances de l’habitat et de l’urbanisme aux fins de statuer sur la destination du terrain référencé Parcelle 00, Lot 19, Section XT secteur 29 (ex secteur 17), Arrondissement 6, superficie de 5775m2, il nous a été donné de constater que le Sieur T.S. qui prétextant l’acquittement de frais de taxes communaux et titre de propriété, avait entamé des travaux sur ledit site avant d’en être stoppé, vient d’essayer à nouveau de les reprendre ce Mardi 7 Avril 2015.
Grâce à la vigilante attention de notre comité de veille, nous avons interpellé la Police qui a immédiatement fait arrêter ces travaux après constat d’usage. Cette fois – ci, Mr T.S. se prévaut d’un « récépissé de dépôt de dossier » auprès du CEFAC alors même qu’il y est apposé la mention : « …ne saurait en aucun cas remplacer la formalité demandée ».
Il nous apparaît donc que Mr T.S. tient à nous imposer la « théorie du fait accompli » nonobstant la procédure en cours initiée par nous avec l’assistance de la SCPA Yaguibou & Yanogo et en violation des mesures gouvernementales contenues dans le communiqué présidentiel du 5 Novembre 2014 et rappelé par le Conseil des Ministres du 8 Avril 2015. Ces dispositions légales visent non seulement à suspendre les lotissements mais aussi les cas litigieux d’affaires foncières et domaniales.
Nous tenons fermement à réitérer notre farouche opposition audit projet qui ne serait que forfaiture au regard des lois en vigueur prescrivant l’inaliénabilité, l’imprescribilité et l’insaisissabilité de ces réserves publiques. Les lois stipulent d’ailleurs que tout autre usage que leur affectation fait l’objet de dispositions spéciales dont bien entendu l’assentiment des destinataires éventuels.
Nous interpellons particulièrement Monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité ainsi que Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme pour que force reste à la loi.
Notre action s’inscrit dans le respect des règles de l’Etat de droit et l’approfondissement de notre démocratie qui ne sauraient tolérer ces pratiques de l’ordre ancien. C’est pourquoi, nous avons sollicité des audiences auprès des parties prenantes en charge de ce type de dossier notamment les Ministères concernés, la Délégation Spéciale de la Ville de Ouagadougou et les Autorités Judiciaires.
Nous invitons donc avec fermeté le Sieur T.S. à la retenue pour éviter tout incident relatif à cette affaire.
Nous avons jusqu’ici appelé les jeunes du quartier à la patience dans le souci d’éviter de fâcheux incidents au regard de leur détermination à ne pas se laisser spolier « notre espace commun » en gardant foi dans la primauté de la règle de droit et souhaitons que les Autorités veuillent bien accorder une suite diligente à notre préoccupation. Nous saluons le fait que dans le cadre de la transition, les Autorités aient choisi de prioriser la gestion du foncier et les cas de réserves foncières au regard de leur potentiel conflictogène et pour que tous les burkinabè vivent dans des conditions dignes.
Dieu bénisse le Burkina Faso !
Pour l’Association,
Le Président : ZOROM Seydou Le Secrétaire Général : Claude Kompaoré
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