Jonathan Pitroipa dénonce le manque de professionnalisme de la FBF

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Après une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013 réussie, le public sportif burkinabè s’attendait à une chevauchée pareille de la part des Étalons du Burkina lors de l’édition 2015 en Guinée Equatoriale. Cependant, les Etalons ont connu une CAN médiocre. Jonathan Pitroipa explique la débâcle des Etalons en partie par le manque de professionnalisme de la Fédération Burkinabè de Football (FBF). Il l’a fait savoir dans un entretien accordé au journal Sidwaya.

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Jonathan Pitroipa et ses coequipiers étaient habillés avec la marque Kappa
Jonathan Pitroipa et ses coéquipiers étaient habillés avec la marque Kappa

Si le stage en Afrique du Sud des Etalons en partance pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 Guinée Equatoriale a frôlé la perfection, l’équipe burkinabè a déchanté à en croire les propos de Jonathan Pitroipa dans l’entretien accordé au journal Sidwaya.

« Dès le premier jour de départ pour la Guinée Equatoriale, on n’a eu que des problèmes. Nonobstant les faits du voyage, on ne savait pas avec quel équipementier on allait aborder la compétition. Au cours de nos matchs amicaux, on joue en Puma, pourtant on avait commencé le stage avec Kappa. Il faut être honnête, si on a envie de progresser et garder la constance au haut niveau, ce n’est pas seulement au niveau des joueurs et sur le terrain, il y a un travail de fond également à faire», relève l’international burkinabè.

Ce car annoncé par la FBF s'est révélé inconfortable pour les Étalons pour il a coûté plusieurs millions
Ce car annoncé par la FBF s’est révélé inconfortable pour les Étalons. Pourtant, il a coûté plusieurs millions

Et pour lui autant l’on exige du professionnalisme de la part des joueurs sur le terrain, autant les dirigeants devraient avoir cette même attitude car selon lui, ces petits détails peuvent bouleverser un groupe : « c’est décevant pour une nation comme la nôtre qui, jusqu’à l’heure, demeure toujours dans le flou, côté équipementier. Qualifiés à trois mois de la CAN, le problème d’équipementier ne devait pas se poser. Même qu’on devait disposer de tous les jeux de maillots pour la compétition et on se retrouve avec seulement deux ou trois maillots, c’est désolant pour une nation qui veut prospérer dans le football ». Coïncidance ou pas, la FBF organise une conférence de presse avec le nouvel équipementier ce jeudi 10 septembre 2015.

« On a régressé »

Jonathan Pitroipa fait savoir que ces tâtonnements handicapent un groupe. « On ne peut pas progresser et devenir une grande équipe dans ces conditions. Après avoir joué la finale de la CAN en 2013, on pensait qu’on allait également progresser au niveau de l’organisation pour nous permettre, à nous joueurs, de ne se focaliser que sur notre travail de football. Mais on a plus régressé dans l’organisation autour de l’équipe nationale après cette CAN 2013. La défaillance organisationnelle a fait que nous sommes partis diminués à cette CAN 2015 ».

Le bus d'une compagnie de transport local est mieux adapté que le supposé luxueux car acheté par la FBF
Le bus d’une compagnie de transport local est mieux adapté que le supposé luxueux car acheté par la FBF

Et pour ceux qui pensent que le Burkina Faso est un pays pauvre et sans véritable ressources, Jonathan Pitroipa perçoit les faits différemment : « Souvent, ce n’est pas une question d’argent mais juste s’organiser pour que le joueur se sente à l’aise dans la tête et ne penser qu’à son match. Et c’est plus facile pour nous de rentrer sur le terrain et se battre ».

Des mauvaises conditions de vie

Le sociétaire de Al Nasr prend un exemple à travers cette anecdote : « on arrive à Bata et l’hôtel où on devait séjourner donnait directement au grand stade de la ville où devaient se jouer le maximum de matchs. Comment peut-on être serein au cours d’une CAN en étant logé dans un endroit où les gens sont en train de festoyer ? C’est difficile, on ne pourra jamais se concentrer. Le jour où nous sommes arrivés, tout le monde a ressenti cela. On n’a pas voulu parler mais les dirigeants ont vite compris. Il faut savoir qu’il y a un minimum pour rendre une équipe sereine. Ils ont essayé de rattraper le coup en nous changeant d’endroit. Mais les conditions d’hébergement étaient encore pires».

Toutefois, Pitroipa rapporte que lui et ses coéquipiers ont dû s’y résoudre et essayer de se concentrer sur le match. « Mais le fait de sortir hors du cadre du football et de se concentrer à vouloir résoudre des problèmes qui n’étaient pas les nôtres nous a fragilisés », ajoute Pitroipa. Le manque de professionnalisme que dénonce Pitroipa n’a pas seulement commencé en Guinée Equatoriale.

 Des problèmes au niveau des regroupements

Les voyages seraient mal organisés si l’on croit le feu-follet des Etalons du Burkina. A ce sujet, il cite l’exemple du stage effectué en France. « Mais c’est le manque de professionnalisme qui fait par moments que nous ne sommes pas satisfaits. Comment comprendre qu’on organise un stage à Paris et au retour on scinde l’équipe en deux soit disant qu’il n’y a plus de place sur le vol direct de Paris-Ouagadougou ? », interroge-t-il avant de poursuivre : « les uns embarquent avec Air France et d’autres avec Turkish.  Pourtant, on avait un match très important en fin de semaine. La sélection est un groupe et on devait voyager tous ensemble. Ce sont de petits détails comme ceux-là qui déstabilisent. Cela engendre tout type d’interprétation et on finit par dire que les joueurs ne s’entendent pas ».

Les Etalons n’ont pas de bus

L’amateurisme dénoncé semble se trouver à tous les niveaux. Au moment même de faire des choix. Il prend l’exemple du véhicule de luxe promis par la FBF. Annoncé en grande fanfare d’ailleurs lors d’une conférence de presse, le car arrivé était une déception. « Après la CAN 2013, on nous a parlé de l’arrivée d’un bus. On l’a emprunté une fois mais il ne répondait pas aux commodités telles qu’on nous l’avait fait comprendre.

Depuis lors, il ne vient plus nous chercher. Il ne faut pas prendre un bus pour le prendre tout en sachant qu’on n’allait pas l’utiliser », souligne-t-il et de continuer : «Jusqu’à présent, on continue de louer un autre moyen de locomotion. N’avoir pas de bus pour l’équipe nationale alors que beaucoup ont changé leur regard sur nous après notre place de finaliste et surtout au sortir d’un brillant parcours des éliminatoires de la coupe du monde 2014 zone Afrique ne fait pas honneur aux Etalons ». C’est en tant que cadre et leader des Etalons du Burkina comme le dit Pitroipa qu’il a fait ces déclarations au journal Sidwaya.

Boukari OUEDRAOGO

Burkina24

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31 commentaires

  1. la charit? bin ordinn? commence par sou meme!!!kar ki ve progresser n part pa dans un championnat meconnu par le monde sportif…dit nous que tu ve progresser economiquement e no sportivement…mrci

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