Eau potable au Burkina : Ziga II est lancé !
C’est parti pour Ziga II. D’un coût de 104 milliards de FCFA, le projet d’alimentation en eau potable de la capitale Ouagadougou à partir du barrage de Ziga à travers sa phase II a pour ambition de mettre un terme à la pénurie récurrente d’eau à travers l’amélioration de la desserte. Le lancement de ladite phase du projet dont la finition est prévue pour le premier semestre de l’année 2017 a eu lieu ce mardi 8 décembre 2015 en présence de Michel Kafando, Président de la Transition.
2015, date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), touche à sa fin. Et de l’avis de François Lompo, premier responsable du département en charge des ressources hydrauliques, le Burkina Faso a atteint lesdits objectifs en matière d’accès à l’eau potable en milieu urbain bien avant la fin de 2014 avec 89% de taux d’accès.
C’est pour « maintenir le cap et faire mieux » afin que les Objectifs du développement durable (ODD) soient atteints avant l’échéance 2030, que Ziga II voit le jour. Il viendra renforcer l’offre existante de 90 000 branchements sociaux et 620 bornes fontaines (respectivement 50 000 branchements et 400 fontaines en 2007, 40 000 branchements et 220 bornes en 2013 grâce à la phase intermédiaire débutée en 2008).
L’expansion démographique de 6% annihile l’offre malgré l‘accroissement des capacités de desserte de la capitale. Pour toutes ces raisons, il a été entrepris de réhabiliter 57 forages cette année et la réalisation prévue de 43 autres pour l’année prochaine en vue d’atténuer le déficit en eau.
L’investissement de 104 milliards de F CFA sera réalisé grâce à l’Etat burkinabè et aux 6 bailleurs de fonds que sont l’Agence française pour le développement, la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement, la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique et le Fonds de l’OPEP pour le développement international.
« C’est notre bien le plus précieux », a dit Gilles Thibault, ambassadeur de France et représentant des bailleurs. Pour lui, c’est une prouesse de la part de l’ONEA que d’envoyer l’eau à Ouagadougou « où il en manque terriblement ».
A terme, Ziga II sera dotée d’une nouvelle station de traitement de 7 500 mètres cube/heure, d’une pose de conduite de plus de 700 km de réseaux de distribution, 160 bornes fontaines et 52 000 branchements sociaux. L’accentuation sera faite en zone périurbaine de la capitale.
Ces prévisions rassurent le ministre François Lompo. Il estime que la capacité de 200 millions de mètres cube existante et celle de la nouvelle station pourront couvrir les besoins en eau à l’horizon 2030.
Cela tiendrait en compte l’hypothèse d’accroissement de la population de 6% en moyenne par an. Suffisant pour faire dire au Président Michel Kafando qu’ « au terme de la réalisation des travaux, nous pouvons être certains qu’il n’y aura plus de pénurie pour la ville de Ouagadougou et ses environs ».
Rappelant les désagréments du manque de l’offre en eau, Michel Kafando classe dans l’ordre de la nécessité que de pouvoir avoir cette phase II qui va pouvoir approvisionner les populations de Ouagadougou et ses environs en eau « saine » pendant une « longue » période.
Oui Koueta
Burkina24
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