Exclusion des militants du MPP : « C’est bon, mais ce n’est pas arrivé » (Rabi Yaméogo)
L’UPC (Union pour le progrès et le changement) tient à ce que justice soit rendue aux victimes des violences perpétrées à l’arrondissement 8 de Ouagadougou, le 6 décembre 2016. Cette volonté a été exprimée lors d’une conférence de presse ce 8 décembre 2016 animée par la section Kadiogo du parti.
Depuis la mise en place des exécutifs locaux suite aux élections municipales de mai 2016, Rabi Yaméogo, porte-parole de l’UPC, regrette « la montée vertigineuse de l’intolérance et des violences ». Il remarque que « la majorité des cas de violences sont faits par des militants du Mouvement du peule et progrès (MPP) ».
« Ils étaient prévenus et n’ont rien fait, ils sont venus trop tard sur les lieux »
A en croire Rabi Yaméogo, la gendarmerie et les autorités administratives ont été alertées sur la tenue d’une réunion ayant pour but d’agresser et empêcher le vote de la motion de défiance contre le maire, Mahamadi Zongo du MPP.
De plus, des conseillers municipaux se seraient rendus le samedi 3 décembre 2016 à la gendarmerie de Boulmiougou pour prévenir de la préparation d’actes de violence. « Ils étaient prévenus et n’ont rien fait. Ils sont venus trop tard sur les lieux », déplore le porte-parole.
Stéphane Bayala, conseiller municipal de l’UPC, s’offusque qu’un simple « oui » de sa part pour le vote de défiance de Mahamadi Zongo suffise à détruire tout ce qu’il a bâti. Il rappelle qu’il avait porté son choix sur Mahamadi Zongo pour sa capacité à gérer la commune vu qu’il a un master en Gestion des ressources humaines. Peu après, des difficultés ont été répertoriées dans la gestion de Mahamadi Zongo.
Plusieurs démarches ont été faites alors pour le ramener à la raison. « Et pour finir il a décidé de ne plus nous recevoir », a affirmé Stéphane Bayala.
« L’UPC n’a pas fait l’école du feu, ni l’école des machettes »
Après les violences qui ont éclaté à l’arrondissement 8, le MPP a décidé d’exclure quatre de ses militants, y compris le maire en question. « C’est bien mais ce n’est pas arrivé », a déclaré Rabi Yameogo, ajoutant que « nous attendons la justice pour les victimes ».
Il a ensuite tenu à préciser que « l’UPC n’a pas fait l’école du feu, ni l’école des machettes ». Et en ce sens, le porte-parole du parti du lion invite encore le MPP à mieux encadrer ses militants. Le ministre de l’administration territoriale est aussi interpellé à prendre ses responsabilités face au « désordre » qui prend de l’ampleur dans les communes. L’UPC dit réaffirmer son intention d’être regardante sur la suite qui sera donnée à l’affaire. Ses actions en dépendront, a indiqué Rabi Yaméogo.
Imine KINDA (Stagiaire)
Burkina24
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