Attaque de Nassoumbou : « Comme des représailles », selon Simon Compaoré
Le ministre de la sécurité intérieure Simon Compaoré a donné le dernier bilan de l’attaque de Nassoumbou ce 16 décembre 2016. Il a révélé que cette agression pourrait s’apparenter à des représailles consécutives à une opération menée par les forces de défense et de sécurité dans la zone quelques semaines plus tôt.
Invité au 20h de la RTB Télé pour parler de l’attaque de Nassoumbou qui a fait 12 morts dans les rangs des Forces armées burkinabè, le ministre de la sécurité intérieure Simon Compaoré y a précisé que 4 blessés ont été enregistrés. Evacués sur Djibo, ils ont été pris en charge.
Le chef du département de la sécurité a aussi esquissé des pistes d’explication sur cette attaque. Il a en effet révélé qu’une vaste opération de ratissage a été menée par les Forces armées nationales dans la zone deux semaines plus tôt et des individus ont été arrêtés, dont parmi eux, des « éléments quelque fois dangereux ». « Ce qui s’est passé ce matin, ce sont comme des représailles », estime-t-il.
Puissance de feu supérieure
Pour ce qui est des raisons du lourd bilan essuyé par le Groupement des Forces anti-terroristes (GFA), le ministre de la sécurité intérieure les lie à un problème de moyens matériels. Les assaillants «étaient suffisamment équipés, dit-il. Ce sont des armes lourdes, des 12,7 mm. (…) Ce sont des armes qui font mal et qui tirent à distance. Nous, nous avions pour la plupart des kalachnikovs. La puissance de feu était supérieure à la nôtre ».
Néanmoins, Simon Compaoré indique que les militaires burkinabè « ont essayé de riposter » et il n’exclut pas qu’il y ait des victimes dans le camp des assaillants.
Moyens limités
La région du Sahel a été maintes fois l’objet d’attaques par les terroristes. Le ministre Compaoré rappelle qu’il s’agit d’une guerre qui n’est pas régulière. Il ajoute surtout le fait que les agresseurs viennent et replient sur le territoire malien, empêchant une riposte efficace. Simon Compaoré a terminé la liste avec l’insuffisance des moyens militaires, notamment aériens.
Toutefois, des mesures sont prévues. Il s’agit du renforcement des équipements des Forces armées nationales et de la procédure lancée auprès des Nations Unies pour qu’un bataillon burkinabè soit positionné le long des frontières burkinabè avec le Mali. Le ministre d’Etat a bon espoir qu’avec ces décisions, « nous allons pouvoir diminuer de manière drastique ces attaques répétées contre notre territoire, nos populations ».
Synthèse de Abdou ZOURE
Burkina24
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