Burkina : La réconciliation nationale selon l’Autre Burkina/PSR

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L’Autre Burkina/PSR, parti d’Alain Zoubga, a des propositions pour aboutir à une réconciliation nationale au Burkina Faso. Ces propositions sont contenues dans la déclaration qui suit. 

I-CONTEXTE ET  JUSTIFICATION

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Dans sa longue marche  pour  la liberté et la paix, notre peuple a dû faire face à des  épreuves difficiles au cours des grandes étapes de son combat de l’époque  coloniale pour la conquête des indépendances politiques, jusqu’à notre époque marquée par une succession de plusieurs régimes allant de la 1ère République  jusqu’à l’actuelle IVème république en passant par des Etats d’exception.  Ces  épreuves ont atteint  leur summum durant le règne  de la IVème république ! Et depuis lors, que de rancœurs et de haines d’un peuple en colère dont des franges  importantes  sont clairement animées par  un esprit de vengeance.

Concernant l’armée nationale en particulier, symbole et garante de notre unité, l’histoire retient que suite à  l’insurrection du 03 janvier 1966, elle a fait irruption dans la vie politique. Ainsi, le « ver » est rentré dans le fruit et peine à en ressortir. Après l’insurrection des 30-31 Octobre 2014, le putsch  manqué de 2015 est venu mettre à nu une certaine division de l’armée. Par ailleurs, même des personnalités que l’on a pu considérer  comme des références ont assimilé  une partie importante des fils et filles de ce pays aux fascistes de PETAIN ! 

Sur un plan plus général, le nœud gordien c’est la politique ; et le problème  aujourd’hui c’est que tout le monde  veut  devenir  professionnel de notre football national (la politique !) ; alors il n’y a plus de spectateurs, et point d’arbitres !  Le danger est réel pour la cohésion sociale, l’unité nationale et la paix. Maintenant les enfants du Burkina doivent se parler pour une réconciliation inclusive de toutes les générations, de toutes les nationalités, de toutes les religions et de tous les bords politiques voire idéologiques. C’est notre engagement et le Congrès s’est chargé d’en discuter sans complaisance pour dégager les défis et les enjeux  afin de  bâtir le Burkina de Demain !  

Aujourd’hui, en dépit de certaines déclarations, il est indéniable que  tout le monde veut une réconciliation nationale. Personne ou presque ne rejette sans aucune considération la proposition d’une réconciliation nationale. Il reste à nous accorder sur les conditions du déroulement du processus ! Et l’on peut affirmer sans exagération que même si officiellement le processus n’est pas déclenché, au sein des communautés, des états-majors politiques, des OSC et même  au sommet de l’Etat, le débat est bel et bien en cours !

Dans ses dernières prises de position l’opposition politique considère que la réconciliation est une question de haute priorité nationale et que  le chef de l’Etat a le pouvoir et le devoir d’en  assumer le leadership !  Quant aux PTF  du Burkina,  à l’occasion de la table ronde sur le PNDES, ils sont d’avis que cette question est une condition essentielle de réussite de la politique socioéconomique du pays. C’est sans conteste le début d’un processus certes difficile mais qui s’impose à nous. Et plusieurs acteurs en dépit d’une certaine maladresse constatée dans leurs  démarches qui sont même par moment calculatrices y auront aussi contribué. 

 II-POUR UNE JUSTE COMPREHENSION DE LA RECONCILIATION NATIONALE

Aujourd’hui, le débat sur la réconciliation nationale est de mise un peu partout.  Si en  principe la réconciliation nationale  doit traduire notre volonté de  rechercher une solution apaisée à notre « problème national » rejetant de ce fait les voies d’affrontements ; alors il faut éviter les démarches  fondées sur la volonté d’imposer sa seule vision du contrat  social recherché.  

Pour le cas du Burkina, l’on est en droit de se poser  des questions sur ses chances réelles de succès quand on écoute certaines voix autorisées, des voix d’autorité. En effet en considérant que c’est seulement à l’issue des grands procès que le processus  pourra commencer, on s’enferme dans la logique de ceux qui considèrent que tant que certains ne seront pas jugés et envoyés en prison, refus absolu de parler de  réconciliation.

Certes, la justice est l’élément clé du processus, mais elle n’en est qu’une partie, car  la réconciliation est un acte fort des cœurs qui permet de pardonner son prochain même transformé en diable dans certaines situations de notre vie commune.

Et si notre  parti comprend la mise en garde du Chef de l’Etat qui estime que l’on ne peut pas enjamber les morts pour se réconcilier, nous ne sommes pas moins convaincus que c’est justement parce qu’il y a  ces morts que nous devons avec courage, nous parler en nous donnant la main.

Ce sera  leur sacrifice ultime mais ce sera surtout « plus jamais ça » !  Sur ces lignes nous savons qu’aller à contre-courant est risqué !

Et si en outre, on analyse les approches de certaines forces et personnalités qui à l’opposé gardent un silence coupable sur l’importance de la phase  de la justice  on est tout aussi inquiet ! Il est incontestable que pour des personnes qui ont  subi  certaines atrocités, cette vision parait  inacceptable.

Dans ces conditions, la justice doit être équitable et juste pour faire jaillir la vérité afin d’apporter un soulagement certain à toutes les victimes, C’est  ainsi qu’elle peut véritablement imposer le bien et  punir le mal ;  dans le contexte d’une réconciliation  elle  sera davantage une école d’éducation des hommes dans la société.    

Au total après de longs moments d’échanges le congrès a clairement indiqué  que si  la réconciliation doit traduire notre volonté de  rechercher une solution apaisée  en refusant les voies d’affrontements,  nous devons éviter (02) deux  position extrêmes à savoir celle qui considère qu’il suffit au chef de l’Etat de signer le décret magique nous invitant  à la réconciliation et  nous voilà réconciliés  prêts à vivre dans la paix des cœurs et travailler ensemble ; mais il y a aussi cette autre position qui exige d’abord  et avant tout que les coupables paient leurs méfaits et forfaits avant que l’on ne parle de réconciliation.

Si la première n’est qu’un arrangement postiche, la seconde s’apparente à de la pitié que l’on ressent après les tortures infligés au malfrat, dès lors que l’on a assouvi sa soif de vengeance, enfin il le tient.

Parmi les tenants de la première conception il y a au moins deux catégories de personnes, celle des citoyens qui croient véritablement et peut-être  naïvement qu’il faut une sorte de tabula rasa pour avancer vers la paix des braves, la paix tout court ; ensuite il y a ceux qui veulent profiter de l’occasion pour échapper à la justice (peine perdue !).

La deuxième catégorie de personnes comprend aussi ceux-là qui sont convaincus que sans justice nous accorderons une prime à l‘impunité  (ce qui en principe est très juste) ; les autres sont quant au fond des personnes animées d’un esprit revanchard, tenace ( la haine trouve ici une certaine légitimité)!     

Le pardon véritable, qui tient la faute pour non avenue, se situe entre les deux, car tous les protagonistes y ont intérêt et tout le peuple en a besoin. C’est pourquoi, les conclusions et décisions du processus de réconciliation nationale ne doivent pas être perçues comme consacrant la victoire d’une   partie du peuple sur une autre partie de ce même peuple !

La justice d’abord, avant toute idée de réconciliation, peut paraître  juste au plan de l’éthique politique et au plan moral ! Mais dès que l’on choisit de se réconcilier par le pardon (tenant ainsi la faute pour non avenue, une rémission) consciemment ou non on rentre dans une logique de l’acceptation de l’autre, le diable qui reconnait son ignominie ! Une réconciliation c’est  l’acceptation du dialogue inclusif et des compromis ; c’est  en principe, une démarche de rapprochement avec les adversaires mêmes les plus irréductibles car  on ne se réconcilie qu’avec les protagonistes, mais pas entre  alliés.

Alors, paraphrasant un héros de l’histoire contemporaine, disons-le : Ou la réconciliation nationale conjure les haines assassines dans nos cœurs et dans nos esprits, ou les haines conjurent durablement la Paix  au Burkina !   Le congrès souligne par ailleurs que la réconciliation nationale sera l’œuvre de tous les acteurs de la scène nationale,  et que le pardon n’est point synonyme  d’oubli ! Et parfois l’on constate qu’après le pardon la victime peut même ressentir un certain « soulagement » au fond de lui-même.

Sur le plan politique la réconciliation doit être basée par exemple sur la libre participation au jeu électoral afin d’assurer une légitimité à la victoire des élus. Malheureusement, au Burkina sous l’instigation des chefs de la transition un CODE électoral sectaire voté en 2015, a exclu abusivement des citoyens honnêtes des compétitions électorales.

La réconciliation suppose la recherche d’une solution basée sur la Vérité et une Justice équitable. Aussi, d’une part il faut éviter de se cramponner à la seule vérité des vainqueurs et à la seule justice des maîtres des lieux ; d’autre part il ne faudrait pas se limiter aux seuls cris des vaincus. Ce qui ne semble pas être le cas chez nous !  Or dans les deux camps il y a des victimes (morts, destructions par incendies…) et des responsabilités à situer. Certes, tout le monde n’est pas  responsable dans la même mesure et au même degré mais ici au Burkina tout le monde est responsable ! C’est la raison pour laquelle, dans une réconciliation nationale chacun a besoin de pardonner mais aussi de se faire pardonner !

Tous les actes devraient être consensuels, servir l’intérêt  général et  non  les intérêts d’un individu ou un groupe d’individus; aucune recommandation prise ne doit remettre en cause les libertés fondamentales.

La réconciliation nationale est l’un des piliers d’un grand processus de vérité, de justice, de pardon et de réconciliation ! Notre parti soutient que dans ce processus, ce sont des démarches complémentaires. Ainsi, on n’a pas besoin d’attendre que toute la vérité éclate avant d’entamer l’action judiciaire ; comme on n’a pas  besoin que le juge condamne et incarcère d’abord  les uns avant d’entamer les étapes du pardon et de la réconciliation. La Justice peut agir à tout moment si elle le juge nécessaire.

III-DEMARCHE GENERALE

 

1-Stratégie de ralliement autour du processus :

-Dans un premier temps à travers leurs prises de position sur la question, les forces porteuses de cette offre politique, comme les partis de l’opposition (CFOP) se positionneront déjà  pour mieux faire connaître leur vision à  l’opinion nationale et aux  autres acteurs sociopolitiques du pays.

-Une fois notre vision connue par l’opinion, il faut aller vers tous ceux qui sont susceptibles de partager le même objectif. Tous ces acteurs (politiques, OSC, communautés religieuses et coutumières…..) doivent conjuguer leurs efforts et mettre en commun leurs idées sur la question, consacrant  leur  volonté de lutte commune.

-Cette volonté de lutte commune se traduira par des actions externes de  sensibilisation et de mobilisation des populations de toutes nos nationalités et toutes nos régions afin de convaincre le pouvoir, surtout le chef de l’Etat de jouer sa  partition en assumant pleinement le leadership du processus.

2-Acte officiel du Président du Faso  traduisant son autorité politique (leadership)

Pour le chef de l’Etat, il s’agira à travers un acte fort de marquer son adhésion au processus et d’indiquer des axes d’orientation de l’action. Il peut le faire au regard des pouvoirs que lui confère la Constitution comme la possibilité de recours aux pleins pouvoirs.

Ainsi, il lancera officiellement le départ du processus, invitant chacun à la réflexion, à une large information populaire pour une adhésion individuelle et collective à ce grand projet national. A cette occasion il présente sa vision et esquisse entre autres le profil  d’une personnalité apte à diriger une Commission national d’Initiative (CNIR) qui en outre prendra en charge les missions classiquement dévolues à  une commission vérité et réconciliation. La question des procès  relevant directement de la justice indépendante du Faso

3-Création et mise en place du conseil national d’initiative

La décision de créer un conseil national d’initiative pour la réconciliation nationale revient au Président du Faso. Ce conseil aura pour mission principale, de définir la feuille de route du dialogue national inclusif et républicain,  le thème général du dialogue,  le cadre de ce dialogue et le format de la participation des acteurs… En tout état de cause le HCRN déjà créé pourrait prendre en charge les missions du CNIR.

4-Proposition d’un cadre document d’orientation par le CNIR

 Après une analyse approfondie de la situation et prenant en compte les propositions faites par les différents acteurs sur la question il proposera  un dossier complet présentant le contenu des grandes idées émises et des axes de travail. Ce dossier sera un des documents de travail des acteurs de la réconciliation et devra faire  l’objet d’un débat de consensus national pour  validation. Cette démarche aura un coût  mais dans ce contexte de vie chère, les dépenses  pour  la prise en charge des grandes étapes du processus devant conduire à notre réconciliation citoyenne doivent  être mesurées.

5-Organisation des assises du peuple pour la Réconciliation nationale (ADPR)

Cette étape doit permettre de valider  les grandes conclusions du processus. Il reviendra au CNIR de proposer ses TDR (thème général ; acteurs/participants ; schéma de mise en œuvre  des conclusions….) ;

IV- CONTENU DE LA RECONCILIATION

1- But et  objectifs ;

Le but poursuivi c’est de  « Vivre ensemble dans la paix dans un  Burkina de Demain » à travers les objectifs ci-après :

-Accepter  de se pardonner  mutuellement ;

-Reconnaitre toutes ses responsabilités (morales, administratives et juridiques) dans la rupture de confiance au sein du peuple et demander pardon aux victimes.

-S’engager à respecter le consensus obtenu sur la question de la réconciliation nationale ;

2-Champ d’Action :

La réconciliation nationale sera l’œuvre de tous les acteurs de la scène nationale,  ou il n’y aura pas de réconciliation.  Alors, il faut un rapprochement avec le maximum d’acteurs : partis politiques de toutes tendances ; OSC, familles des victimes, les différentes communautés, les différentes nationalités de notre pays, nos compatriotes à l’étranger etc. La réconciliation sera de toutes les époques, depuis  les années de nos indépendances  jusqu’à nos jours. Mais elle touchera particulièrement certaines périodes plus marquées. Il y a principalement les Etats d’exception (CSP1 et 2 ; CNR ; Front populaire) et la IVème République dont une aile politique (MPP) est aujourd’hui encore au pouvoir ! Des cadavres et autres victimes, le Burkina en compte au cours de ces moments difficiles ; les cadavres de l’insurrection viennent s’y ajouter. Plus généralement dans ces situations, certaines victimes d’hier sont devenues des bourreaux d’aujourd’hui et certains loups garous sont aujourd’hui des martyrisés. La réconciliation nationale  se penchera sur tous les aspects, de tous les domaines (politique, économique, social, culturel, moral et religieux..) de la vie de toutes les composantes de notre peuple ! La Réconciliation nationale sera à la fois une véritable course de fond et un parcours de combattant !

3-Résultats escomptés :

1-l’acceptation du dialogue inclusif pour le pardon par toutes les composantes du peuples;

2-le retour  de tous les exilés politiques pour prendre part à cette œuvre gigantesque de pardon et de réconciliation ; On ne peut pas organiser la réconciliation nationale chez nous, en rejetant certains d’entre nous  poussés à  exil ou en prison sans jugement.

3-l’organisation d’une cérémonie d’hommage national  à la justice et aux  juges afin de saluer ces derniers  et glorifier notre justice dans la conduite des  grands procès nationaux;

4- l’organisation d’une cérémonie nationale à caractère religieux et coutumier, dans tout le pays, par toutes les communautés, le même jour, à la même heure afin de demander collectivement le pardon  de Dieu pour toutes nos erreurs !

5-la valorisation de la mémoire de nos devanciers :

Sur ce point, l’AUTRE Burkina se félicite  des premières mesures prises et qui prennent en compte nos propositions faites  en 2011 au CCRP.

Ainsi, pour la préservation et la valorisation  de la mémoire collective du peuple et dans le but de renforcer l’unité de toutes nos nationalités, notre parti propose la prise d’une mesure gouvernementale  devant aboutir au baptême d’édifices nationaux  dédiés à la mémoire des tous les fils qui ont  joué un rôle déterminant dans la construction de notre jeune nation. A titre d’exemple :

  • – A OUAGADOUGOU il y aura :

-La construction d’un mémorial  national dédié à toutes les victimes de tous les régimes, de toutes les époques (Cd Moumouni OUEDRAOGO ; Cd Amadou SAWADOGO, NEZIEN Badembié, Thomas SANKARA, LINAGNI Boukary, Henri ZONGO ; DABO boukary SESSOUMA Guillaume, Oumarou Clément OUEDRAOGO, Norbert ZONGO, le juge  NEBIE Salif…..liste non exhaustive)

– l’aéroport International Maurice YAMEOGO 1er Président du pays;

– le stade du 04 Août sera le Stade Thomas SANKARA ;

-la faculté de Médecine Président Jean Baptiste OUEDRAOGO

-le monument des héros nationaux s’appellera monument Daniel OUEZZIN COULIBALY des héros nationaux ;

– Le nouvel échangeur du Nord sera l’échangeur Blaise COMPAORE

  • -A BOBO DIOULASSO : L’Université Président Nazi BONI
  • -A KOUDOUGOU, l’Université Ph. ZINDA KABORE
  • -A FADA NGOURMA : l’Université Amirou THIOMBIANO
  • -A OUAHIGOUYA : le CHR Gérard Kango OUEDRAOGO

En outre il sera demandé  à chaque région de faire l’état des lieux et  de proposer  des symboles historiques  à réhabiliter  en faveur de la mémoire collective des nationalités de chaque région. 

6-la construction d’un moment national  à OUAGADOUGOU et  d’un monument  régional  dans les autres régions du pays tous dédiés  à la réconciliation nationale et la paix au sein des communautés.

7-la mise en place de la structure de suivi  des recommandations des Assises de réconciliation

8- la réparation de tous les préjudices subis par les nombreuses victimes des haines et violences politiques en particulier ;

9-la levée des  sanctions étatiques à caractère collectif infligées  à tout groupe  socioprofessionnel  civil, paramilitaire  ou militaire.

10-L’élargissement ou la remise de peines en faveur des détenus de droits communs

11-l’Amnistie générale pour  tous !

12-l’Adoption d’une charte citoyenne nationale pour le respect de la Constitution, charte qui sera signée par les représentants des composantes du peuple ;

13-l’Adoption par les assises de la déclaration de OUAGA sur le caractère sacré de la vie et de la dignité humaine. C’est notre pacte social qui marquera le rejet  de l’ignominie et du crime !

V- MECANISMES DE SUIVI ET DE  VALORISATION :

Le mécanisme de suivi sera aussi un mécanisme de valorisation  par une prise de conscience collective, en faveur de notre  marche collective pour la paix des cœurs !

Tirant leçon de l’expérience du Collège de Sages et même des assises du CCRP, le  suivi de la mise en pratique des  conclusions (recommandations et autres résolutions..) est une nécessité absolue !

Les enseignements des assises nationales  pour la réconciliation nous ferons prendre davantage conscience de nos responsabilités passées et présentes car « Plus jamais ça » ! Alors des cadres de  popularisation seront des relais permanents pour être témoins de nos douleurs, faire comprendre et partager la profondeur du mal national.

Tout le peuple s’invitera dans les mosquées, églises, temples mais aussi  dans  certaines grandes cérémonies coutumières à travers des appels pour le pardon  et par des prestations collectives de serments  pour la paix dans notre pays.  Il sera mis en place un organe chargé de piloter  toutes ces actions et qui sera composé  d’hommes et de femmes  animés par un esprit de paix et une volonté de servir  les fils et filles du Burkina. Ce sera le conseil des gardiens de la Paix (CGP), une sorte observatoire national de la concorde nationale au sein du peuple !

 CONCLUSION :

Les Recommandations et les résolutions adoptées par les assises de la réconciliation nationale devront   s’inscrire dans une approche prospective en faveur des générations futures. Mais d’ores et déjà, deux défis se présentent déjà à nous : la tendance à l’enlisement  du processus à cause du mépris ouvert ou caché des uns à l’égard de cette offre politique mais aussi du fait de  l’impatience coupable de certains acteurs pressés de se voir pardonner.

Fort heureusement il y a une grande opportunité liée au contexte et à notre histoire nationale, car qu’aujourd’hui notre peuple a besoin de pain, la patrie aspire à plus de liberté et de  justice, le pays  veut la paix condition capitale pour construire son propre bonheur ! C’est pourquoi, à l’étape actuelle de nos  engagements politiques  envers le peuple, il nous apparait que la tâche centrale du moment  c’est d’œuvrer pour une véritable réconciliation. Il s’agit d’une tâche  nationale fondatrice d’un contrat de société pour le Burkina de Demain.

En dernière analyse,  dans ce pays où « L’ascenseur social n’existe plus, du fait de la fermeture des classes sociales qui rend toute migration presque impossible » ; la probabilité pour un fils de pauvre de devenir riche étant  très faible, il faut se réconcilier. Aussi, la réconciliation que nous soutiendrons sera quant au fond une réconciliation  entre les parias de notre société, ceux qui endurent misère et maladie et ceux qui ont dirigé ou dirigent encore notre  pays ; ceux-là qui ont spolié notre peuple de ses richesses, ternit sa dignité et salit  sa mémoire.

Ouagadougou, le 05 Février 2017

LE 2ème CONGRES ORDINAIRE DE L’AUTRE Burkina/PSR

 

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