Attaque de Yimdi : « Je n’aime pas sortir quand je suis de garde »

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Depuis le début du procès de l’attaque de Yimdi le 28 mars 2017, ce sont 13 accusés qui sont déjà passés en interrogatoire devant le tribunal militaire.

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A la reprise ce vendredi 31 mars 2017, le 14e accusé qui est appelé à la barre est le soldat de première classe Abou Ouattara. Il a pour avocat, Me Olivier Somé. Le soldat Ouattara est poursuivi pour complot militaire et complicité de vol aggravé. L’accusé dit ne pas reconnaître les faits à lui reprochés. Lors de l’attaque de la poudrière de Yimdi le 22 janvier 2016, il était de garde.

Selon ses explications, le 21 janvier vers 22h, il a été invité par le Sergent chef Sanou Aly. La rencontre devait se tenir dans « un maquis » non loin du pont de Boulmiougou. Mais, dit-il, « je ne suis pas allé parce que je n’aime pas sortir quand je suis de garde« .

Lors de l’attaque, l’accusé était du côté des attaqués, note son avocat. Il est reproché au Soldat Ouattara d’avoir donné le mot de passe à Sanou Aly, alors que l’accusé soutient n’avoir pas été informé de ce qui passe par son chef. Le soldat Ouattara précise que son chef a pris la poudre d’escampette lors de l’attaque.

L’interrogatoire du civil reporté faute d’interprète…

Par ailleurs, Yago Sabkou est le seul accusé civil à comparaître dans le procès de l’attaque de Yimdi. Il est poursuivi pour recel de malfaiteurs.

L’accusé à la barre affirme ne pas parler le français. Il dit être Gourounsi et ne parle aucune langue que la sienne. « C’est vraiment compliqué. Nos interprètes ne parlent que le mooré et le dioula« , relate le commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire.

Faute d’interprète, pour le moment, un autre accusé est appelé à la barre. Il s’agit du soldat de 1ère classe, Konsporé Salfo. Il est poursuivi pour complicité de vol aggravé.

L’accusé aurait envoyé un message à partir de son téléphone à Sanou Aly lui indiquant que le poste de Yimdi a été attaqué et que les assaillants se dirigeraient vers Ouahigouya. L’accusé se défend en justifiant que son message était adressé à quelqu’un d’autre, notamment à un policier.

Un sergent chef burkinabè apprenti gbaka en Côte d’ivoire…

Le sergent chef Zerbo Laoko Mohamed est le 16e accusé dans l’affaire Yimdi. Il est poursuivi pour désertion à l’étranger en temps de paix. Dans ses explications, le sergent chef raconte qu’il a quitté le pays vers fin septembre 2015 malgré lui. « Certaines circonstances m’ont amené à poser cet acte. J’ai été à la base de la formation de plusieurs éléments du RSP au niveau du corps, de la classe 2008 à 2013« , confie-t-il.

Il explique aussi qu’il était « l’un des éléments à être détachés chez le général Zida. Nous étions en charge de la sécurité du général Zida« .

Le sergent chef Zerbo indique qu’il a fait l’objet de menaces. Après avoir rendu compte à maintes reprises à ses supérieurs sans réaction de leur part. Le sergent chef Zerbo a alors décidé de rejoindre la Côte d’ivoire avec Poda Ollo Stanislas.

En Côte d’ivoire, il était apprenti gbaka (mini bus) jusqu’à son arrestation par les autorités ivoiriennes et son renvoi au Burkina. Impliqué aussi dans le dossier du Coup d’Etat, le sergent promet de « tout dire« . Le procès se poursuit toujours.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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