Planification familiale au Burkina: « Il faut continuer de bien éduquer les populations »
La communauté internationale célèbre ce mercredi 11 juillet 2018 la Journée mondiale de la population sous le thème « La planification familiale est un droit humain ». Le Burkina Faso commémore cette journée sous un thème particulièrement d’actualité. Le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Pissyamba Ouédraogo, a saisi l’occasion pour interpeller les autorités sur l’urgence d’agir.
Le thème national retenu est « Dividende démographique au Burkina Faso : Faire de la planification familiale une réalité pour accélérer la transition démographique ». La planification familiale, faut-il le rappeler, est essentielle dans la promotion des droits sexuels des femmes et des filles. Elle s’avère également un élément catalyseur de son autonomisation.
Nous avons recueilli l’avis du Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) sur la question. Pour le SG du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo, le thème national de cette journée doit interpeller les gouvernants sur l’urgence d’un engagement fort à travers un investissement dans la planification familiale afin de maîtriser la forte croissance démographique, d’un investissement stratégique dans l’éducation afin d’avoir un capital humain de qualité.
« Notre préoccupation à l’occasion d’une telle journée, c’est d’abord appeler nos gouvernants à prendre en compte les préoccupations des populations. Nous savons que les questions de santé sont les préoccupations de développement. Si la population ne se porte pas bien, il n’y a aucun projet de développement qui puisse prospérer. De ce point de vue, l’une des préoccupations de cette journée serait de voir quelles sont les stratégies à mettre en place pour assurer une pleine santé aux populations.
Bien sûr, les questions de planification familiale doivent être aujourd’hui mises en avant. Mais, le problème de choix de mode de vie est une question d’information et d’éducation. Si vous venez en ville et partez en milieu intellectuel, ces questions se posent moins. Pourquoi ? C’est parce qu’ils ont suffisamment d’informations qui les rendent capables d’opter pour un mode de vie. Donc, on ne peut pas séparer l’épanouissement des populations de la question d’éducation et d’instruction, dont l’éducation sexuelle ».
Il a aussi évoqué, comme bien d’autres acteurs du domaine, l’urgence de la mise en œuvre d’une bonne politique économique en matière de planification familiale et d’une politique éducative de qualité, gage d’un développement humain durable inclusif. Par rapport à la gratuité de la planification familiale au Burkina Faso, Pissyamba Ouédraogo dit espérer que les choix qui seront faits par les populations seront des choix conscients et non des choix imposés.
« Il faudrait donner la chance aux gens pour qu’ils puissent adopter une méthode contraceptive. Mais, avant tout cela, il faudrait voir si le problème réside au niveau de la barrière financière ou bien si ce sont les messages qui n’ont pas été compris ou qui ont été rejetés par les populations. Dans tous les cas, il faut continuer de bien éduquer les populations », analyse le premier responsable du SYNTSHA.
Noufou KINDO
Burkina 24
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