Enfance épanouie : C’est parti pour l’opération zéro enfant dans les rues
En marge du démarrage de la campagne de retrait des enfants de la rue, la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille a rencontré ce 9 août 2018 les volontaires du ministère. Ils sont prêts à s’engager pour « offrir une seconde chance » à ces enfants pour en faire des « agents économiques » pour le Burkina Faso et non de futures sources de fléaux telle la délinquance, le grand banditisme.
« La présence des enfants dans la rue est répréhensible », rappelait dans un communiqué en date du 7 août 2018, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal. Cette disposition est soutenue par la loi 11/64/AN du 29 juillet 1964 portant règlement de la circulation des mineurs, de leur fréquentation dans les débits de boissons, bars-dancing, salles de cinéma et de spectacles.
« Pour les couches vulnérables, ceux qui n’ont rien, qui ont nous comme bouée (de sauvetage) », elle en appelle au patriotisme des agents du ministère et des autres agents d’autres ministères appelés à la rescousse pour « offrir une seconde chance » à ces enfants qui n’ont pas choisi la rue en lieu et place de « la famille (qui) reste le socle d’un homme ». « Je demande votre adhésion », s’est adressée Laurence Ilboudo aux agents volontaires présents à la rencontre d’information sur le sujet.
Recours à la fibre patriotique
Awa Traoré/Tapsoba et Salif Saré, tous d’eux attachés d’éducation spécialisée, sont volontaires chefs d’équipe. Ils ont accueilli favorablement la rencontre d’échanges avec la cheffe de département sur le phénomène avant la mise en œuvre pratique prévue pour « très prochainement ». Cela fait environ cinq ans que Saré Salif pratique ce métier au profit de cette couche démunie de la population. Il ne cache pas sa joie de voir la donne changer.
« Si on y arrive, se projette-t-il, ce sera un soulagement pour nous tous parce que ces enfants, nous les considérons comme nos petits frères, nos enfants. On est content si on arrive à les voir heureux ». Même si « c’est difficile », sa collègue Awa Traoré est aussi prête à se donner pour y parvenir. Parce qu’« il faut, dit-elle, laisser l’intérêt personnel au profit des enfants, de cette couche vulnérable qui a besoin d’avoir une seconde chance d’être réintégée ».
Des murmures autour du nerf de la guerre
La difficulté ici, c’est la rotation. Les volontaires se relayeront jours et nuits pour lutter contre le phénomène pour une motivation de moins de dix milles francs. L’annonce a provoqué des murmures dans la salle. « C’est le côté prise en charge qui cause problème. Nous allons essayer de l’aider à relever le défi et ensuite voir avec les partenaires améliorer les choses. Ce n’est pas vraiment du petit boulot », dira l’un d’eux plus tard , prêt lui aussi à aller au charbon.
« Fière de [ses] agents », la ministre les a remerciés « pour l’effort qu’ils font pour cette opération ». Et même si « c’est difficile, mais c’est ensemble que nous pourrons relever les défis du développement », galvanise-t-elle. Le ministère dispose d’un peu moins de 350 millions de F CFA pour l’opération de retrait des enfants en situation de rue pour les éduquer, les suivre et les réinsérer dans la société pour en faire des « agents économiques » pour le pays.
Oui Koueta
Burkina24
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