Statut valorisant au MENA : Plus de 100 000 agents concernés
Le gouvernement a organisé un point de presse ce vendredi 30 novembre 2018 à Ouagadougou. Lors de cette tête à tête avec la presse, qui rentre dans le cadre du protocole d’accord signé entre le gouvernement et la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) du 27 janvier 2018, il ressort qu’un engagement a été pris par le gouvernement dans l’élaboration d’un statut particulier au profit des personnels de l’éducation et de la recherche.
Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Stanislas Ouaro, a partagé les réponses du gouvernement sur les revendications du Syndicat de d’éducation nationale lors de la conférence de presse ce vendredi 30 novembre 2018.
Ces réponses concernent le préscolaire et le primaire, l’administration des lycées et collèges, la famille d’emplois en laboratoire et en administration et gestion.
Au niveau du post-primaire et du secondaire, il ressort :
– l’observation d’une période transitoire de 4 ans pour l’extinction de l’emploi de professeur des lycées et collèges (recruté sur la base de la licence et classé en A3);
– la création de l’emploi de Professeur agrégé de l’enseignement secondaire (classé en PC) dont le recrutement se fera par voie de concours direct avec le diplôme de Master et par voie de concours professionnel avec le diplôme de CAPES;
– l’accès à l’emploi d’Inspecteur de l’Enseignement Secondaire (classé en catégorie P, échelle B) par voie de concours professionnel uniquement ouvert aux professeurs agrégés de l’enseignement secondaire ;
– la mise en voie d’extinction de l’emploi de Conseiller pédagogique de l’enseignement secondaire (Catégorie P, échelle C) et leur nomination dans l’emploi d’inspecteurs de l’enseignement secondaire tout en conservant leur classification catégorielle. Ils pourront par concours professionnel accéder à la catégorie P échelle B;
– le choix d’un seul emploi d’encadrement (celui d’Inspecteur de l’enseignement secondaire) avec comme objectif le renfoncement des prérogatives de l’encadrement pédagogique.
Au niveau de l’administration des lycées et collèges, le gouvernement a créé des emplois d’Administrateurs des collèges (catégorie A, échelle 1), d’administrateurs des lycées et collèges (catégorie PC) et d’administrateur principal des lycées et collèges (catégorie PB).
Au niveau de la famille d’emplois « Laboratoire », il a aussi créé de l’emploi de Technicien supérieur de laboratoire des lycées et collèges (catégorie B, échelle 1), recruté sur la base du BAC + 2 ans de formation. Et au niveau de la famille d’emplois « Administration et gestion » :
– le maintien des emplois désagrégés des deux volets attaché et conseiller en administration et intendance (classés respectivement en B1 et A1);
– le maintien des emplois d’Education et orientation scolaire et professionnelle, dans leur configuration actuelle.
Pour le ministre de l’éducation, la prise en compte de ces mesures permettra à des milliers d’enseignants de voir leur situation s’améliorer les mois à venir. « Il est proposé des passerelles qui permettent à un personnel d’un emploi donné d’accéder à d’autres emplois selon des conditions et des critères définis », explique Stanislas Ouaro. Ces nouvelles mesures de statut valorisant vont toucher 103 110 agents de l’éducation qui représentent les 2/3 du personnel de la fonction publique.
Parmi eux, plus de 80 000 qui sont soit instituteurs certifiés, soit encadreurs d’enfants, soit moniteurs, pourront par examen professionnel passer de la catégorie B1 à la catégorie A3.
Pour les agents qui sont en C1, ceux qui ont été recrutés par le BEPC, et qui ont fait 2 ans de formation et qui n’ont pas encore fait le CAP pour devenir instituteurs certifiés, le ministre affirme qu’ils auront la possibilité de faire 2 examens professionnels. Un premier pour être reclassé en B1 et un autre pour être reclassé en A3.
Sécurité
A la question de savoir si le CNSE a été associée aux réponses du gouvernement, le ministre répond par l’affirmative. « Nous avons rencontré ce matin, la coordination des syndicats de l’éducation pour leur faire part des réponses du gouvernement aux différentes discussions qu’il y a eues. Pour le gouvernement en fait, nous espérons et nous souhaitons vivement qu’ils puissent tenir compte de tous les paramètres que j’ai exposés pour qu’on puisse aller de l’avant et accepter d’y aller. On ne peut pas créer des emplois ou faire un plan de carrière pour des agents en dehors de la fonction publique d’Etat, en dehors de la loi 081 ».
Concernant la fermeture de certains établissements compte tenu des menaces sécuritaires, le ministre affirme qu’en ce qui concerne les mesures sécuritaires, ils évitent d’en parler même s’ils ont un certain nombre d’éléments. Mais il ajoute que rencontres sont initiés entre les acteurs et des dispositifs sécuritaires déployés permettent par endroit de reprendre les cours.
Saly OUATTARA
Burkina24
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