Sécurité alimentaire : Le programme Wave se penche sur les maladies virales du manioc au Burkina Faso
Les acteurs du programme Wave se sont réunis, ce jeudi 18 mars 2021, à Ouagadougou, pour présenter un plan d’action contre les maladies virales du manioc au Burkina Faso. Cette présentation a eu lieu au cours d’un atelier présidé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) et parrainé par le Ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-Agricoles et de la Mécanisation(MAAHM).
Le manioc constitue un aliment de base pour près de 800 millions de personnes dans le monde, dont 500 millions en Afrique. Malgré les atouts qu’il présente, plusieurs contraintes affectent sa productivité. C’est dans ce sens que le programme Wave a initié, ce jeudi 18 mars 2021, un atelier pour mobiliser les parties prenantes de ce secteur, afin de discuter sur le plan d’action de riposte contre les maladies virales de ce tubercule.
Cet atelier est un cadre pour les acteurs réunis de trouver des solutions pour redynamiser la culture du manioc en faisant face aux maladies virales qui touchent cette plante. Parmi ces virus, le représentant du Ministère de l’Agriculture, des Aménagement Hydro-Agricole et de la Mécanisation(MAAHM), Antoine Compaoré, parrain de la cérémonie, a cité, entre autres, la maladie de la mosaïque africaine du manioc et la maladie de striure bruine du manioc. « Ces deux maladies réunies mettent en péril le rendement de nos exploitants, soit une perte économique de 2 à 3 milliards de dollars en Afrique subsaharienne », a-t-il ajouté.
« Ces deux maladies provoquent une perte de rendement allant de 40 à 70% en Afrique »
A entendre Maminata Traoré, Ministre déléguée auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), cet objectif de redynamisation sera atteint après que ces acteurs réunis arrivent à adopter des démarches efficaces. « Il faut que les réflexions conduisent à plusieurs autres actions spécifiques parce que ces deux maladies, provoquent une perte de rendement allant de 40 à 70% en Afrique », a-t-elle insisté.
En effet, plusieurs autres actions seront au rendez-vous. Il s’agit de la mise en place d’un dispositif opérationnel de surveillance des menaces virales, la construction d’un système d’alerte précoce et de riposte contre les menaces du type viral, le développement d’une stratégie de communication pour accompagner les actions de prévention et de riposte.
« Striure bruine est déjà présente dans la partie Est de la RDC»
Dr Fidèle Tiendrebeogo a, quant à lui, évoqué les détails du plan tout en insistant sur que le fait que ces maladies ne sont pas encore au pays, mais des actions sont prévues pour éviter qu’elles franchissent les frontières. « Striure bruine est déjà présente dans la partie Est de la RDC et nous la suivons de façon particulière. Au Burkina, nous voulons réunir tous les acteurs parce que, il ne suffit pas seulement de faire la recherche, mais de réunir les politiques, les leaders d’opinions, pour sensibiliser, communiquer de sorte à ce que la maladie n’atteigne pas les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre », a-t-il expliqué.
Wave est un programme international de recherche et de prévention visant à assurer une sécurité alimentaire durable en Afrique, par une lutte contre les maladies virales des plantes à racine et tubercules. Ce programme est présent dans 09 pays d’Afrique occidentale et 04 pays d’Afrique centrale.
Abdoul Gani BARRY et Joël THIOMBIANO
Burkina 24
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