Burkina Faso : «Un dialogue démocratique » pour faire le bilan des élections du 22 novembre 2020
Le Centre National pour la Gouvernance Démocratique (CGD), en partenariat avec l’Union des Administrateurs, a organisé un « dialogue démocratique » sur le bilan des élections couplées présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, ce mardi 23 mars 2021. Cette assise, tenue à Ouagadougou, a été une occasion pour les acteurs réunis, de faire le bilan des élections passées et proposer des perspectives pour les élections à venir.
Dans l’optique de se pencher sur les questions des élections au Burkina Faso, le Centre National pour la Gouvernance Démocratique (CGD), en partenariat avec l’Union des Administrateurs, a organisé ce mardi 23 mars 2021, une rencontre pour discuter des acquis et difficultés des élections du 22 novembre 2020. Elle a aussi été un cadre de concertation pour tirer des perspectives d’accompagnement des élections à venir.
Il est ressorti de cette concertation que le bilan des dernières élections est « satisfaisant » malgré les difficultés rencontrées, selon le président de la CENI, Newton Ahmed Barry. « Après ces élections, nous pouvons tirer une satisfaction en ce sens que plusieurs points ont été atteints. Parmi eux, on peut parler de l’acceptation du principe démocratique par tous, le vote de la diaspora, la révision du fichier électoral qui a été malgré tout une réussite », a-t-il cité.
« Ces élections ont présenté plusieurs insuffisances de l’organe organisateur »
Cependant, a entendre Assena Somda, chargé de programme du CGD, ces élections, malgré leur réussite, se sont déroulées avec plusieurs insuffisances. « Ces élections malgré qu’elles se soient bien déroulées dans le calme, ont quand même présenté plusieurs insuffisances de l’organe organisateur. Je fais allusion à l’ouverture tardive des bureaux de vote, la participation faible de la gente féminine», a-t-il lancé.
En ce qui concerne les municipales, il a ajouté le fait qu’elles pourraient avoir des difficultés si les disfonctionnements des présidentielle et législatives se répétaient. «Il faut qu’on revoit le cadre juridique des élections surtout pour les municipales. Depuis 10 ans, le CGD le chante, qu’il faut procéder à l’élection au suffrage universel direct des exécutifs locaux. Cela va nous éviter le marchandage auquel nous assistons, parce qu’à cette allure, devenir maire devient une affaire de riches », a-t-il déclaré.
Les participants ont proposé des perspectives qui selon eux, viendront améliorer le service de la CENI. Il s’agit, entre autres, de la révision des coûts électoraux, la prévision de sanction pour ceux qui ne respecteront pas leur serment.
Sur la question du coût des élections, Newton Barry a souhaité passer par l’Office National d’Identification (ONI), pour les fichiers électoraux. « Si on continue d’organiser les élections à ce coût de centaine de milliards, à l’avenir, cela va démobiliser les électeurs et citoyens », a-t-il conclu.
Abdoul Gani Barry (stagiaire)
Burkina 24
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