Burkina Faso : Le gouvernement présente son projet de construction d’une voie ferroviaire reliant le Burkina au Ghana
Le ministre des transports et de la mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, a co-animé, avec le ministre en charge du développement du chemin de fer du Ghana, une conférence ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou. L’objectif était de donner des détails sur l’état d’avancement du projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana.
Dans le cadre de la concrétisation de leur vision intégratrice et panafricaniste, les 4, 5 mai 2017 et en septembre 2018, les chefs d’Etat du Burkina Faso et du Ghana ont tenu une rencontre, à l’issue de laquelle un projet de construction d’une voie ferroviaire reliant leurs deux pays respectifs a été adopté.
Ce jeudi 25 mars 2021, le Ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine Vincent Dabilgou a, avec son homologue chargé du développement des chemins de fer ghanéen, John Peter Amewu, présenté le plan d’action de la mise en œuvre dudit projet.
Ce projet est une initiative d’environ 4,7 milliards d’Euro, qui relie la ville de Ouagadougou au port de Tema situé au Ghana. Au Burkina Faso, il sera long de 320 Km et 782 km au Ghana. Selon le ministre burkinabè des transports, cette initiative est de bon augure en ce sens qu’il sera un moyen très important pour les 02 pays respectifs. « Les transports jouent un rôle central dans le développement national et local équilibré en permettant d’accéder matériellement aux marché. Sans quoi, aucun échange ne serait possible », a-t-il dit.
« Ces moyens nous permettront de transporter entre 02 et 03 millions de personnes par an… »
Il a aussi assuré que le projet sera entièrement exécuté dans le respect des règles de l’art et dans les standards internationaux. A cet effet, il a cité, entre autres, la vitesse du train voyageur qui est de 160 Km/h, celui des marchandises à 120Km/h, la charge à l’essieu sera de 25 tonnes OA et 23 tonnes voie.
« Ces moyens nous permettront en termes de chiffres, de transporter entre 02 et 03 millions de personnes par an. Les prévisions de transport commercial sont fixées entre 07 et 17 millions de tonnes par an, la création de nouveaux empois, l’amélioration des exportations de minerais vers les ports », a-t-il indiqué.
« ….Nous mettrons tous les moyens à nos dispositions pour qu’il soit rapidement mis en pratique… »
Le ministre ghanéen en charge du développement des chemins de fer a, quant à lui, salué la mobilisation des acteurs respectifs qui, selon lui, prouve l’importance du projet. « Vu l’engouement des acteurs de nos deux pays autour de ce projet, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’il est très important pour nous. Nous sommes conscients de ce fait et nous mettrons tous les moyens à notre disposition pour qu’il soit rapidement mis en pratique dans le but d’accélérer les échanges commerciaux et la mobilité des hommes entre nos deux Etats », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la suite des activités, le 15 avril 2021, les deux ministres procèderont à l’introduction des demandes de proposition. La date du 15 Juillet 2021 est retenue pour la remise des soumissions aux chefs d’Etat respectifs, le 31 Août pour le dépouillement des soumissions et le 30 novembre 2021 pour la finalisation des procédures. Par ailleurs, le ministre burkinabè a assuré qu’en début du premier trimestre de l’année 2022, les activités débuteront.
Abdoul Gani BARRY (stagiaire)
Burkina 24
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