Burkina Faso : Joëlle Yougbaré lauréate du concours « Ma thèse en 180 secondes »
La finale de la 3e édition du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT), initié par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a pris fin ce jeudi 1er juillet 2021 à Ouagadougou. Et Joëlle Raymonde Yougbaré, doctorante à l’Université Joseph Ki-Zerbo, UFR SVT a été sacrée lauréate de cette édition, avec son thème, « Effets du bouillon d’assainissement industriel et du bouillon traditionnel (soumbala) sur la fonction de la reproduction.
Les candidats ont été évalués sur cinq principaux critères. Il s’agit entre autres du talent oratoire, la voix, la structuration de l’exposé et l’occupation de la scène. Les candidats se sont succédés l’un après l’autre, pour présenter chacun sa thèse en 180 secondes. À l’issue de l’exercice, le jury a porté son choix sur la thèse de Joëlle Raymonde Yougbaré qui représentera le Burkina Faso lors de la grande finale internationale prévue à Paris en France au mois de septembre 2021.
La lauréate a reçu un chèque d’un million de francs CFA, plus un ordinateur et d’autres gadgets par les différents partenaires. À ceci s’ajoute un billet d’avion aller-retour offert par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) pour son voyage pour la grande finale à Paris. Joëlle Yougbaré est suivie de deux autres candidats qui ont remporté les deuxième et troisième prix composés d’ordinateurs et des enveloppes.
Améliorer la qualité de l’enseignement
Ce concours, selon Théophile Ouangrawa, représentant de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) s’inscrit dans le cadre d’une des missions de sa structure qui est d’améliorer la qualité de l’enseignement.
Il a signifié que le concours soumet les différents candidats à un exercice où ils sont appelés à présenter leurs thèses en trois minutes soit en 180 secondes devant un jury composé de scientifiques et de professionnels de la communication.
« Et devant un public hétérotype composé de profanes et de spécialistes. Et ce concours vise à renforcer les compétences intellectuelles de nos doctorants « , a-t-il notifié.
Le représentant résident de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Fabrice Courtin, a indiqué qu’une des six orientations stratégiques de l’Institut c’est développer une politique au profit des jeunes, de la parité et de l’entrepreneuriat. Ainsi, il accorde une place particulière aux doctorants en les accompagnant dans leur recherche.
« À titre d’exemple, l’IRD soutient financièrement 128 doctorants partout dans le monde via des allocations de recherches pour leurs thèses. Ici au Burkina Faso, une dizaine de doctorants bénéficient d’une bourse de l’IRD« , a-t-il confié.
Pour le recteur de l’Université Aube nouvelle, Pr Philippe Sankara, ce concours est très « instructif » pour les candidats.
« L’importance n’est plus à démontrer »
Il a affirmé avoir suivi de près le temps donné aux différents candidats pour présenter leurs thèses. Ils ont été à la hauteur en respectant le temps qui leur était imparti, selon lui. « Et aucun des candidats n’a dépassé en quelque sorte les 180 secondes. Ils ont pu vraiment maitriser le temps. Les gens ont compris ce qu’ils voulaient dire. Je pense de mon point de vue c’est un niveau élevé« , a-t-il affirmé en saluant cette initiative de l’AUF.
De son côté, le conseiller technique du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Pr André Jules Ilboudo, a laissé entendre que l’importance de ce concours n’est plus à démontrer. Car, a-t-il soutenu, « ce concours permet une saine émulation entre les candidats qui sont amenés à se surpasser, à innover afin de faire émerger l’excellence« .
Au nom de la présidence de l’université Joseph Ki-Zerbo, Pr Bernard Zouma a, quant à lui salué l’initiative qui, selon ses propos, a déjà engrangé pas mal de résultats dont le sacre du docteur Geneviève Zabré en 2018 à Lausanne en Suisse lors de la grande finale internationale « Ma thèse en 180 secondes ».
Joëlle Yougbaré, lauréate s’est dit réjouie d’avoir remporté ce concours. Elle a laissé entendre qu’à la fin de sa thèse, elle travaillera pour la valorisation des produits locaux notamment le Soumbala.
En rappel, au début du concours, l’ AUF avait enregistré plus 70 candidatures pour la compétition. Finalement dix ont été retenues pour la finale et une a été sacrée championne.
Willy SAGBE
Burkina 24
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