Eddie Komboïgo à Roch Kaboré : « Pour tout manquement de ses engagements, il en sera tenu responsable »
Le Chef de File de l’Opposition Politique, Eddie Komboïgo, dit s’en tenir à la décision du Chef de l’État. Il a animé un point de presse ce jeudi 29 juillet 2021 à Ouagadougou.
L’opposition s’était offusquée de la candidature du Sao Naaba , un commissaire proposé par la chefferie coutumière . Eddie Komboïgo est revenu sur la raison : « Lorsque nous avons appris que la chefferie coutumière avait proposé un commissaire dont le Sao Naaba, qui se révèle être un militant de MPP, nous avons objecté en disant que la société civile devrait faire carte blanche de tout engagement politique ».
Eddie Komboïgo dit être rentré en pourparlers avec la chefferie coutumière sans succès. « La composante opposition ne pouvait pas accepté le Sao Naaba, commissaire de la chefferie coutumière et vu comme militant du MPP présider la CENI. On leur a donc demandé respectueusement de procéder au changement », a-t-il insisté.
Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, le président du CEFOP a dû monter haut la revendication. « Nous avons saisi le chef de l’État par une lettre pour lui dire de s’impliquer. Mais il nous a répondu pour un premier temps qu’il n’était pas habilité à s’ingérer dans la mise en place des membres de la CENI », a-t-il confié.
Mais aux grands maux, les grands remèdes. « Ce matin il nous a reçus en audience, monsieur Simon Compaoré, représentant l’APMP, moi-même le président du CFOP pour nous donner des informations. Il a pris la responsabilité de ne pas permettre au Sao Naaba d’être candidat de la CENI », a-t-il déclaré.
Mais cette résolution semble ne pas satisfaire totalement Eddie Komboigo. « Ce qui résout notre problème, mais partiellement. Parce qu’au-delà de cela, il y a un problème d’éthique et de moralité, je ne parle pas de problème de droit », a-t-il défendu.
Il a noter l’écartement du Sao Naaba de la présidence de la CENI comme une victoire d’étape, qui a favorisé leur adhésion à la mise en place des membres de la CENI. « Le chef de l’État nous a demandé à ce que nous puissions prêter serment avec les autres membres de la CENI. Après analyse, nous avons donné notre accord », a-t-il affirmé.
Eddie Komboïgo a tenu à rappeler que la démarche du CFOP n’était pas de renier le droit de la chefferie coutumière de diriger la CENI. « Le fait d’empêcher le chef de Sao, commissaire de la CENI, d’être candidaté, c’est comme si on refusait à la chefferie coutumière. Non ce n’est pas le cas. Nous avons demander tout simplement de changer le Chef de Sao pour qu’il ne puisse pas présider. S’il y a eu des consensus entre la chefferie coutumière et le président du Faso, nous nous en tenons », a-t-il dit.
Selon lui, le CFOP n’est pas là pour bloquer les institutions, mais pour travailler à l’enrichissement de la démocratie. « Le chef de l’État nous a dit qu’il prendra des dispositions d’ici septembre pour que la CENI soit ce que nous souhaitons qu’elle soit. Nous lui faisons confiance et la composante opposition de la CENI a accepté l’appel du chef de l’État pour aller à un esprit d’apaisement tout en restant vigilant. Pour tout manquement de ses engagements, il en sera tenu responsable », a-t-il terminé.
Akim KY
Burkina 24
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